Pour la première fois de l’histoire de la NBA, le tir à 3-points représente cette saison plus de 40% des shoots pris. Pour les Celtics, ce taux monte même à plus de 56%. Est-ce trop ? La question a été posée à Adam Silver, en amont de la finale de la NBA Cup, et le « commissionner » assure qu’il y a des discussions sur le sujet.
« La réponse est oui, nous avons beaucoup de discussions sur le style de basket (qui est joué) » a-t-il expliqué. « Je ne réduirais pas le sujet à un problème lié au tir à 3-points. Nous considérons les choses de manière plus globale, avec le niveau de talent sur le terrain, la diversité des attaques et la perception des fans. »
Selon Adam Silver, le problème n’est pas tant le nombre de 3-points que l’uniformisation des attaques.
Quels leviers ?
« S’il y a des ajustements à faire, je pense que c’est au sujet de cette notion de plus grande diversité offensive. Je regarde autant de matches que vous tous, et ce n’est pas forcément tant une question de 3-points, mais pour certains spectateurs, certaines attaques commencent à trop se ressembler, avec des équipes qui se copient les unes les autres. Je pense que c’est une chose à laquelle nous devrions vraiment prêter attention. »
Mais comment ramener de la diversité offensive en NBA, pour éviter que les franchises ne tentent toutes de copier la formule des Celtics, qui fonctionne plutôt bien ? Faut-il supprimer la ligne à 3-points dans les coins ou limiter le nombre de tentatives de loin par match, comme le réclamait récemment Bill Simmons ?
« Historiquement, nous avons parfois déplacé la ligne des 3-points », rappelle Adam Silver, la NBA ayant en effet rapproché la ligne à 3-points entre 1994 et 1997… pour booster un scoring alors trop faible. « Je ne pense pas que ce soit une solution dans le cas présent car, lorsque nous regardons le jeu et les données, cela n’entraînera pas nécessairement plus de tirs à mi-distance, si c’est ce que les gens veulent, mais plus de densité sous le panier. »