Comme ses joueurs l’ont expliqué après la rencontre à Philadelphie, Erik Spoelstra est sans doute soulagé de tourner la page et de mettre un point final à la séquence compliquée du départ de Jimmy Butler. Les suspensions et l’attitude du joueur, en plus de son envie d’ailleurs, ont pesé sur le groupe. C’est désormais terminé, ce qui est une première bonne chose.
La seconde, c’est la contrepartie. Car obtenir Andrew Wiggins, Kyle Anderson et un premier tour de Draft 2025, c’est très bien. Surtout quand on ajoute ensuite Davion Mitchell. Malgré la situation, la « trade dealine » s’est finalement plutôt bien déroulée à Miami.
« On a pu renforcer notre équipe d’une manière très créative. On aime les joueurs qu’on a ajoutés et on a pu avoir un choix de Draft », se félicite le coach du Heat. « On y voit plus clair maintenant. Cela aurait pu être bien pire si on était passé par d’autres situations. Tout bien considéré, on est en bonne position pour la fin de saison. On se sent bien à l’idée de tourner cette page. Et Jimmy Butler sera très bien à Golden State. »
« De temps en temps, je regarde mon journal de la bulle et j’ai des frissons quand je me rappelle de cette expérience »
Comme l’option Phoenix, qui semblait être la seule crédible, était limitée, voire fermée, à cause de Bradley Beal et de sa clause de non-transfert, le Heat aurait en effet pu échanger son leader contre plusieurs joueurs moyens et non pas un All-Star et champion NBA, en la personne d’Andrew Wiggins. C’est dès lors plus simple d’accepter le départ de Jimmy Butler, dont Erik Spoelstra ne veut conserver que les bons souvenirs.
« Je n’ai pas besoin de comprendre complètement comment on en est arrivé là, mais ce que je peux ressentir, c’est un sentiment de totale gratitude », livre-t-il. « Ce fut une grande collaboration, une grande corroboration pendant cinq ans. Il y a eu des souvenirs profonds. Je suis reconnaissant d’avoir pu entraîner un joueur comme Jimmy. »
Le coach pense surtout à cette aventure de la « bulle » en 2020, avec les Finals perdues face aux Lakers. « De temps en temps, je regarde mon journal de la bulle et j’ai des frissons quand je me rappelle de cette expérience. C’était tellement intense. En matière de compétition, voir une équipe se souder dans des circonstances uniques et défavorables et ressentir un véritable esprit d’équipe reste un souvenir indélébile, que je chérirai tout au long de ma carrière et de ma vie », conclut le technicien floridien.