En quelques semaines, le Connecticut Sun a tourné une page. On pourrait même dire qu’il a changé de chapitre, voire de livre. Pourquoi donc ? Parce que le groupe a explosé déjà : le cinq majeur de 2024 (Alyssa Thomas, DeWanna Bonner, Brionna Jones…) n’est plus là ! La recrue principale, c’est Tina Charles, certes une légende, mais une joueuse de 36 ans, dont les meilleures saisons sont derrière elle.
Ensuite, le coach sera désormais un Français, Rachid Meziane. Et comme c’est nouveau (il est le premier entraîneur de formation européenne en WNBA) et qu’il remplace Stephanie White, on part dans l’inconnu.
« Il y a une vraie volonté d’être dans la coconstruction à tous les niveaux, au niveau de l’effectif ou du staff », nous confiait-il début janvier. « Toutes les réflexions sont partagées, il y a beaucoup de consultation avec Morgan Tuck, la GM, ou Darius Taylor, le directeur des affaires sportives. Les décisions sont prises de façon collégiale, avec notre présidente Jennifer Rizzotti. J’ai vraiment le sentiment que Connecticut fait tout son possible pour me mettre dans les meilleures conditions. »
Nouveau groupe et nouveau coach, donc une page blanche à écrire. Avec ou sans Marina Mabrey, qui a réclamé son transfert, que la franchise refuse… Son agent a pris la parole pour confirmer ses envies d’ailleurs face à une équipe qui a totalement changé de visage depuis l’été dernier.
Un simple moment difficile à passer ?
Ainsi, face à de tels bouleversements et constats, les critiques ont été nombreuses. Par conséquent, la présidente a décidé de défendre ses choix. « On n’est pas en train de paniquer et d’appuyer sur le bouton rouge », assure Jennifer Rizzotti. « On est à l’aise avec les mouvements que l’on a faits. On est attentif à nos priorités. »
Enfin, toujours au rayon des sujets qui fâchent, il ne faut pas oublier que plusieurs franchises WNBA ont lancé la construction de leur centre d’entraînement et que le Connecticut Sun n’est pas dans cette liste (s’entraînant dans la salle d’une université), et va donc prendre du retard sur la concurrence. Les propriétaires de la franchise seraient-ils moins concernés par la vie du Connecticut Sun et davantage par d’autres priorités ?
« D’ici 2028, je ne pense pas qu’il y aura une équipe sans un nouveau centre d’entraînement. C’est ainsi que ça doit se passer », annonce Jennifer Rizzotti. « Il n’y a pas un propriétaire de cette ligue qui ne pense pas qu’un centre soit nécessaire, dans les deux ou trois prochaines années, pour avoir une équipe qui gagne. Annoncée publiquement ou non, c’est une réalité que tous connaissent. »
« On a une vision de ce qu’on veut. Cela consiste à reconstruire l’équipe et réinitialiser notre culture », tente-t-elle de rassurer. « Les fans doivent nous faire confiance et être convaincus qu’on est en train de refaire les choses de manière à ce que, dans quelques années, ils oublient ce moment. »