Avant la rencontre à Milwaukee et après la blessure et le forfait de Kyrie Irving pour la fin de saison, Jason Kidd avait tenu un discours ferme, en rappelant que « les matches continuaient » pour lui et les Mavericks et qu’il fallait se « concentrer sur le présent ».
Mais comment battre les Bucks sans Irving, Anthony Davis, PJ Washington, Dante Exum, Dereck Lively II, Daniel Gafford, Caleb Martin, Jaden Hardy et Kai Jones ? Et avec seulement huit joueurs à disposition ? C’était mission impossible, surtout quand Giannis Antetokounmpo et Damian Lillard évoluent à ce niveau.
Et encore plus quand le cœur n’y est pas. Les Mavericks ont été logiquement dominés dans le jeu et au niveau mental, l’équipe montrant clairement qu’elle n’avait pas encore digéré la terrible nouvelle de l’absence prolongée de son meneur de jeu.
« Ce fut un véritable coup de massue. Ça fait mal », confie Klay Thompson, 28 points contre les Bucks. « C’est un énorme trou dans le vestiaire, au niveau du leadership, de l’aspect mental. On ne pense même plus à sa saison maintenant, on pense surtout à lui, humainement », ajoute Spencer Dinwiddie.
Retrouver du plaisir et affronter l’adversité
« On est humain. C’est très dur », insiste encore l’ancien joueur de Golden State. « Il faut trouver du plaisir à jouer. Le caractère, c’est pour les moments difficiles. C’est facile de s’emballer quand on gagne et que tout va bien. Mais le vrai test, c’est quand ça ne tourne pas en notre faveur et qu’il faut tout de même être présent, jouer dur et être avec ses coéquipiers. »
Ainsi, même si la performance des Texans, et c’est logique, fut décevante dans le Wisconsin, le quadruple champion NBA a trouvé que, vu les circonstances, lui et ses coéquipiers ont « fait du bon boulot », assurant également être « très fier de ce groupe ». Il faut désormais regarder l’avenir, qui existe encore pour Dallas qui s’accroche à sa dixième place à l’Ouest, synonyme de « play-in ».
« On ne pense même pas aux playoffs pour l’instant, on pense seulement à vendredi et le match contre Memphis », écarte Klay Thompson. « Personne n’aura de pitié pour nous », prévient Jason Kidd. « C’est le business, on a un travail à faire, des responsabilités à assumer. Le message est simple : des gars, qui n’en avaient pas avant, vont avoir des opportunités de jouer. Il reste vingt matches et on doit trouver des solutions. »