Drôle de match cette nuit à Brooklyn où les Lakers ont soudainement perdu pied alors qu’ils avaient très vite réussi à prendre le dessus, pour finalement se retrouver à devoir batailler sur toute la deuxième mi-temps. Les hommes de JJ Redick semblaient en maîtrise en début de partie, avec un Gabe Vincent en mode facteur X (13 points en premier quart-temps), un Luka Doncic en mode showman et des Lakers globalement dans le bon tempo.
Le dunk de Dalton Knecht en contre-attaque pour conclure le premier acte (16-26) a confirmé la tendance, et le deuxième panier à 3-points de Jordan Goodwin a alors offert 15 longueurs d’avance aux Californiens (16-31). Puis tout a soudainement basculé, grâce à la détermination et l’énergie déployée par le collectif de Jordi Fernandez.
Noah Clowney et Cam Johnson ont montré l’exemple et c’est tout le reste de l’équipe qui a suivi pour reprendre l’avantage juste avant la pause, sur un 11-4 conclu par le 3-points de Tyrese Martin et Johnson (48-47).
Et Luka Doncic prend sa technique…
La réaction des Lakers s’est faite attendre, mais entre précipitation, agacement et approximations, les Californiens n’ont jamais réussi à réaliser la série nécessaire pour reprendre le contrôle. Les deux Johnson ont tenu la dragée haute aux « Purple & Gold », puis une séquence folle est venue illustrer la détermination de Brooklyn, lorsque le trio Clowney-Wilson-Beekman s’est employé à 3-points pour répondre à la triplette adverse Knecht-Doncic-Vincent, séquence conclue par le dunk de Day’Ron Sharpe, ce qui a eu le don d’énerver Luka Doncic, sanctionné d’une technique sur l’action suivante pour avoir réclamé trois lancers aux arbitres sur une défense rugueuse des Nets (78-77).
Malgré le 8-2 alimenté par Clowney et Martin de loin ainsi que le dunk de Johnson, Los Angeles n’a jamais craqué ni cessé d’y croire (95-87). Et dans le final, après les 3-points de Vincent, Austin Reaves et Doncic d’un catch-and-shoot depuis le centre-ville, Los Angeles était encore en vie.
Mais Brooklyn, non plus, n’a jamais craqué sous la pression et a continué de trouver des solutions jusqu’au bout, à l’image du 3-points de D’Angelo Russell, du panier à mi-distance de Johnson face au cercle et de celui de Ziaire Williams qui a ridiculisé les Lakers en allant chercher un rebond offensif et deux précieux points.
A +2 à 10 secondes de la fin (108-106), c’est Clowney qui a libéré les siens en se démarquant sur remise en jeu pour finir au dunk, symbolisant un nouvel errement défensif adverse. À l’arrivée, les Nets n’ont pas démérité et ont été récompensés de leurs efforts par un succès 111 à 108.
CE QU’IL FAUT RETENIR
– Une fin de match pour illustrer les maux des Lakers. « La défense fait gagner des titres ». Ce n’est pas de nous, mais c’est ce qu’avait argumenté Nico Harrison, le GM des Mavs, lors du transfert de Luka Doncic. Celle des Lakers sur ce match n’a pas vraiment été à la hauteur de l’agressivité des Nets et ça s’est ressenti sur les dernières actions qui ont fait basculer la rencontre en faveur des Nets. On retiendra notamment ce dernier rebond offensif (sur 16 concédés au total !) où Ziaire Williams s’est retrouvé étrangement seul, mais aussi cette dernière séquence où les joueurs sur le terrain ont oublié de verrouiller l’accès au cercle, laissant tout le loisir à Noah Clowney de tuer le suspense. A l’inverse de Brooklyn, les Lakers ont manqué d’agressivité dans ce domaine.
– Le plus gros comeback des Nets cette saison. « Le talent ne fait pas tout ». C’est ce que doit répéter Jordi Fernandez à chaque fin de causerie pour booster le moral de ses troupes. Et cette nuit, l’agressivité, la dureté défensive et la justesse ont été des éléments tout aussi importants. Le mental aussi, puisque les Nets auraient pu lâcher dès le début, lorsque les Lakers ont rapidement pris 15 points d’avance. A l’arrivée, Brooklyn s’est accroché et a signé une victoire après avoir été mené de 15 points, une première cette saison.
– Luka Doncic sur courant alternatif. Sans LeBron James, le Slovène savait que l’attention serait exclusivement portée sur lui, et il a du mal à gérer. Plutôt dans le bon rythme en début de partie, il s’est progressivement perdu malgré ses éclairs de génie, ses passes lumineuses qui ont régalé le Barclays Center jusqu’à son 3-points à 11 secondes de la fin. Ses bonnes séquences ont été ponctuées de trop moments où le « mauvais Doncic » s’est illustré, à s’agacer, perdre des ballons, prendre une technique pour avoir râlé… Même s’il a fini en triple-double (22 points, 12 rebonds, 12 passes décisives), il doit être plus juste, plus régulier et bien plus efficace à la finition (8/26). Surtout lorsque LeBron James n’est pas sur le terrain à ses côtés.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.