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Pourquoi, contrairement à celui de la NBA, le All-Star Game français fonctionne-t-il toujours ?

NBA – Engouement, intérêt sportif, nouveautés… Le All-Star Game NBA a encore patiné cette année, là où son édition française a été une fois encore une réussite.

Victor Wembanyama lors du All-Star Game 2025C’est à chaque fois ou presque le même refrain. Le All-Star Game NBA a une année de plus tenté de se renouveler pour relancer l’intérêt autour d’une recette qui prend de moins en moins. Un nouveau format, un de plus, a été testé, sans vrai rebond d’entrain, tant de la part des joueurs que des spectateurs ou des suiveurs.

Le débat sur comment relancer l’événement est devenu une ritournelle. En France, c’est presque l’inverse. Et si le prestigieux All-Star Weekend jetait un coup d’œil à son lointain cousin de la Ligue nationale de basket ?

Loin d’un mini-tournoi peu lisible et des incessantes coupures qui ont coupé tout rythme, le match des étoiles français a offert un joli spectacle et une fin de match à suspense, pour le plus grand plaisir d’un Bercy comble pour la 23e année consécutive, un record pour un rendez-vous de sports collectifs dans l’enceinte parisienne.

Alexis Rambur, un des maestros de l’événement en tant que directeur général adjoint de Sport Plus Conseil, l’organisateur de l’événement, écarte le parallèle entre le modèle LNB et celui NBA. « Là-bas, c’est un All-Star Weekend, cela dure beaucoup plus longtemps, nous, c’est assez ponctuel » entame l’ancien meneur de jeu.

Briefer les joueurs a tout changé en France

Mais Alexis Rambur rappelle que la version Betclic Elite a elle aussi connu les mêmes problèmes que le All-Star Game de « la Grande Ligue ». Et qu’elle a su y trouver en large partie la parade.

« Nous, de notre côté, il ne faut pas croire que les gars arrivent et se mettent à jouer » raconte-t-il. « On avait eu en 2018 une édition assez catastrophique, où les joueurs se sont mis dès le début du match dans un mauvais ‘mood’. Ils ont commencé à jouer sans trop savoir si je défends, je ne défends pas… Et dès les premières actions, le premier tir du match je crois que c’est un tir du milieu de terrain du meneur de jeu. Ce sont des images qu’on leur montre désormais tous les ans lors d’une petite réunion le matin-même du match. »

La NBA elle-aussi, accompagnée par le syndicat des joueurs a bien tenté de sensibiliser les joueurs sélectionnés en les réunissant quelques heures avant le match, afin de leur demander plus « d’efforts » avait révélé le journaliste Chris Haynes.

De cette mauvaise expérience de 2018, le All-Star Game français en a retenue une leçon. « Quand on a vu cette édition-là, on a mis en place plusieurs petites opérations » nous évoque Alexis Rambur. « On a réuni un petit comité de pilotage pour améliorer le All-Star Game, il y avait des joueurs, des coachs, il y avait un petit panel de personnalités proches du basket avec lesquelles on a réfléchi. De cela sont ressorties plusieurs remarques. Les coachs nous disaient qu’ils n’avaient pas de temps pour prendre en main leurs équipes, que ce serait pas mal d’imposer un entraînement. Les joueurs, eux, nous disaient qu’ils faisaient venir leurs familles et qu’il fallait faire un effort, alors on a créé un ‘family lounge’ qui n’existait pas jusque-là par exemple. »

Du jeu et de l’enjeu

Ce genre de « petites attentions » comme les résume Alexis Rambur dresse forcément une limite entre la France et les Etats-Unis, où le quotidien d’un joueur NBA entre hôtels de luxe et voyage en avion privé diffère dans de moins larges proportions entre un match de saison régulière et le All-Star Weekend.

« Ce n’est pas le même contexte, tu ne peux peut-être pas sensibiliser les joueurs de la même manière » poursuit le DG adjoint de Sport Plus Conseil qui évoque aussi le contraste entre une « petite » salle de Betclic Elite et l’Accor Arena, une des plus grandes enceintes de l’Hexagone. La prime de 1 500 euros par joueur vainqueur est elle aussi sans commune mesure avec ce que peut proposer la NBA.

Les joueurs du championnat de France sont pourtant confrontés à certaines mêmes problématiques que leurs homologues d’outre-Atlantique. Le All-Star Game a lieu lors de la dernière semaine de décembre en France, au milieu d’une semaine parfois déjà occupée par le championnat, voire les Coupes d’Europe pour certains All-Stars. Mais les acteurs donnent le change dans un savant mélange entre match plaisir et volonté d’être à la hauteur.

« On leur dit bien qu’on sait qu’ils enchaînent les matchs, certains arrivent le jour-même de leur rencontre d’Euroligue, on sait qu’il y a de la fatigue » confirme Alexis Rambur. « On ne veut pas un match à 100%, ce n’est pas un match de championnat, ce n’est pas ce qu’on demande. Mais le public vient voir la crème de la crème du basket français et il faut avoir un minimum d’intensité. Premièrement, pour ne pas avoir de blessures bêtes. Et pour que ça ressemble à quelque chose et qu’ils prennent du plaisir. Je trouve que le message passe vachement bien. Les équipes se titillent, se charrient, se chambrent. Et arrivé en deuxième mi-temps, les mecs commencent à passer la deuxième et on a des quatrième quart-temps disputés. Mais il y a un petit travail qui a été fait pour y parvenir. »

Et ce travail porte ses fruits, avec quatre des cinq derniers matchs conclus après prolongation, l’édition 2024 conclue avec le Monégasque Mike James (ex-Suns et Nets) refusant de plier le match aux lancers pour (s’)offrir cinq minutes de bonheur supplémentaires.

« C’est génial, c’est le côté compétiteur de James qui ressort, c’est plus fort que lui en fait » s’enthousiasme Alexis Rambur. « On a vraiment de la chance. Et tu sens que les gars s’éclatent. »

Concours de un-contre-un, France vs reste du monde…

Comme lors d’une des pistes évoquées par la NBA ces dernières années, un concours de un-contre-un inédit, et utilisé comme juge de paix en finale du Skills Challenge entre T.J. Shorts (Paris) et Elie Okobo (Monaco), deux des stars de la ligue, dès le début de la soirée. « Cette idée de un-contre-un pouvait paraître un peu folle, et a fait hésiter les joueurs quand on les a sélectionnés » nous admet Alexis Rambur. « J’ai passé du temps avec eux au téléphone pour bien leur expliquer les règles, que ces règles, elles ne sont pas sorties d’un chapeau comme ça. En tant qu’ancien joueur, je comprends ce que c’est d’être jeté dans l’arène pour faire un un-contre-un. Parce qu’il y a un côté blessure évidemment qui a été évoqué. Il y a aussi un côté fierté, tu peux te prendre un crossover, glisser devant tout le monde… Et les gars, ils ont adhéré. Ils ont joué le jeu. Quand tu arrives à les titiller, à jouer sur cette corde, je pense que c’est là où on a peut-être un peu d’avance sur le All-Star Weekend NBA. »

Cette corde n’est pas la seule à revenir parmi les pistes d’amélioration possibles pour la NBA, celle d’un match très attendu par certains supporters entre les meilleurs joueurs américains et ceux du reste du monde. Un format exploité par le All-Star Game LNB depuis 1992, et qui a été une des rares constantes de l’événement depuis.

« Ce n’est pas anodin parce que les mecs jouent déjà toute l’année ensemble, il y a toujours cette petite fierté Français contre étrangers » considère Alexis Rambur. « Naturellement, tu impliques le public, tu l’embarques avec toi quand les Français commencent à prendre un peu le dessus, ça pousse. Mais les mecs en face, les étrangers, ils disent ‘Ah ouais, c’est comme ça ? Ben non, nous on répond’. Et forcément, c’est quelque chose qui est marrant à voir et qui rajoute un petit peu d’épice. » Tout ce qui manque à un All-Star Game NBA sans saveur, bloqué dans la spirale du quelconque. et qui n’arrive de son côté pas à générer de rivalité pour en relancer la compétitivité.

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