Des progrès sans les minutes ni les stats ? C’est ce qu’annonçait Bronny James hier. Quelques heures après la publication de cette interview, le fils de LeBron James a joint les actes à la parole. Alors que la moitié de l’effectif des Lakers manquait à l’appel contre les Bucks, JJ Redick a dû piocher dans ses joueurs de fond de rotation. Et Bronny James ne s’est pas loupé, faisant exploser ses records en carrière et terminant co-meilleur marqueur des Angelinos !
Avec 17 points et de l’adresse (7/10 au tir), le 55e choix de la dernière Draft a été un des rares points positifs des Lakers dans une soirée sans grand enseignements (défaite 89-118).
Entré en jeu tôt dans le match, au coeur du premier quart-temps, l’arrière a tout de suite été agressif, avec un premier tir de loin tenté après seulement trois secondes passées sur le parquet. Puis un deuxième, réussi cette fois, moins d’une minute plus tard, en allant attaquer le cercle.
« Je ne suis pas surpris par ce qu’il a fait ce soir » a ainsi assuré son coach, JJ Redick, en conférence de presse, allant dans le même sens que les propos de son joueur. « Je pense que sa confiance grandit. Je pense que la prochaine étape est d’avoir une condition physique d’élite. Quand il aura ça, avec ses qualités physiques actuelles, son explosivité, son maniement de ballon, et alors que nous pensons qu’il va devenir un shooteur au-dessus de la moyenne voire un bon shooteur, il aura la possibilité d’avoir un impact. »
Des progrès nets au dribble
Jeudi, Bronny, le chouchou de la Crypto.com Arena, est devenu James, le leader, assumant des responsabilités offensives balle en main comme jamais depuis ses débuts en NBA, mais comme il le montre lors de ses passages en G-League. Il s’est même permis d’afficher un dribble bien plus sûr qu’en début de saison et à l’université la saison passée à USC, face à Giannis Antetokounmpo en fin de deuxième quart-temps. Bronny James a tenté de crosser le Grec avec plusieurs changements de direction et un dribble dans le dos, sous les hourras du public, avant de perdre le contrôle du ballon… après avoir été accroché par le « Greek Freak » à l’épaule, ce que les arbitres ont manqué.
« Il est bien plus grand que moi alors je devais trouver une façon de le contourner d’une façon ou d’une autre » a-t-il décrypté en souriant. « J’ai peut-être subi une faute, je laisse ça en débat. »
Cela ne l’a pas empêché d’attaquer le cercle en deuxième période pour lui, ou pour ses coéquipiers avec cinq passes décisives, là aussi la meilleure marque des Lakers jeudi (avec Jordan Goodwin).
« Les entraîneurs croient en moi et continuent de me le mettre en tête » a poursuivi Bronny James. « On m’a donné l’opportunité de leur montrer ce sur quoi je travaille pendant que j’étais sur le banc, en G-League et la répétition des matchs, ce genre de choses. Ils me disent constamment qu’ils croient en moi et que je peux apporter. »
Faire taire les critiques par le travail
L’occasion était belle aussi de faire taire les critiques, qu’elles viennent de Stephen A. Smith d’ESPN ou de nombreux anonymes en ligne. « Je suis impressionné par la personne qu’il est » a insisté JJ Redick. « Devoir gérer ce qui est franchement un paquet de conneries à cause de qui est son père, et garder la tête froide, se montrer exemplaire, cela en dit long sur lui et sa famille. »
« Je garde juste la tête baissée et je travaille, j’ai le sentiment que c’est la seule chose que je peux contrôler à cet instant : me montrer jour après jour, être prêt à jouer, à apprendre, bosser après l’entraînement, tôt le matin… Tout ce qui est contrôlable et que je peux faire moi-même » a rétorqué Bronny James au sujet des moqueries. « Il n’y a rien que je puisse vraiment faire parce que des gens, des inconnus parlent de moi tous les jours. »
Le fils ainé de LeBron James choisit alors la voie de l’effort en silence, pour tenter de faire parler son jeu quand il en a les moyens. Ce que son corps semble en tout cas lui offrir désormais, un an et demi après son accident cardiaque qui avait fait craindre le pire.
« J’ai l’impression que tout revient » a assuré Bronny James. « Être absent aussi longtemps, tout ce que j’ai dû faire pour ce qui est de ma condition, de mon souffle… Je suis de plus en plus à l’aise à mesure que j’enchaîne les matchs, les entraînements et tout ce que j’apprends depuis le banc. »
Ses 29 minutes et 53 secondes sur le terrain – plus de double de son plus gros de jeu en carrière – sans baisser pied semblent aller dans ce sens. Au moins autant que ses 17 points après en avoir cumulé 33 seulement lors des 21 premiers matchs en carrière.
Bronny James | Pourcentage | Rebonds | |||||||||||||
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Saison | Equipe | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Fte | Int | Bp | Ct | Pts |
2024-25 | LAL | 27 | 7 | 31.3 | 28.1 | 78.6 | 0.1 | 0.5 | 0.7 | 0.8 | 0.5 | 0.3 | 0.5 | 0.1 | 2.3 |
Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.