Dans la victoire face aux Sixers, Dyson Daniels a encore fait des ravages avec ses interceptions. Il a volé cinq ballons, pour désormais afficher 202 interceptions depuis le début de la saison régulière. C’est un total énorme, seulement atteint par deux autres joueurs sur les 25 dernières années : Chris Paul deux fois (2007/08 et 2008/09) et Allen Iverson en 2002/03.
« C’est cool évidemment de réussir cet exploit mais il y a encore du pain sur la planche », commente Dyson Daniels, qui écrase la concurrence dans le domaine dans cet exercice 2024/25.
Des chiffres énormes…
La preuve en chiffres. Leader de la ligue aux interceptions, l’arrière des Hawks est donc à 202. Son dauphin ? Shai Gilgeous-Alexander, avec 120 ballons volés… Concernant les « deflections », les ballons déviés, il est aussi la référence en NBA, avec 6 de moyenne et 388 au total. La second ? Kelly Oubre Jr, 4.1 par match et 248 ballons déviés au total…
« On parle beaucoup de Dyson et des statistiques, c’est clair pour moi qu’il est le défenseur de l’année », assène Quin Snyder, qui veut insister sur le comportement de son joueur. « Il y a une forte corrélation entre le joueur et la personne qu’il est. On parle d’éthique de travail, de boulot au quotidien. Il est constamment là. Il n’a peur de rien. Certains moments, ça saute aux yeux plus qu’à d’autres, quand il prend des risques. Il choisit quand et il est très bon pour ça. »
Sans aller aussi loin que son homologue pour le trophée, Steve Kerr, qui a croisé les Hawks récemment, va également dans ce sens. « Il a une grande chance », déclare le coach des Warriors. « Il est, c’est clair, un joueur qui ira dans la First Team All-Defense. Il est dans la course, surtout avec le forfait de Victor Wembanyama. »
… mais une équipe qui défend mieux sans lui
S’il maintient son rythme de 3 interceptions de moyenne, Dyson Daniels va réaliser une saison historique en matière d’interceptions, la dixième meilleure de l’histoire par match. Et avec onze rencontres encore à jouer, il pourrait conclure sa saison avec 235 interceptions, ce qui serait le 14e total de tous les temps.
Suffisant pour décrocher le trophée de défenseur de l’année (DPOY) devant Evan Mobley et Draymond Green ? Comme le montre Todd Whitehead, spécialiste des statistiques, si le voleur des Hawks a un impact absolument énorme avec son activité, il traîne un boulet au pied : contrairement aux autres gros défenseurs, son équipe défend mieux quand il n’est pas sur le parquet…
Comment expliquer ce paradoxe ? Peut-être parce que ses coéquipiers ont tendance à se relâcher en défense quand il est sur le parquet puis à se ressaisir à nouveau quand il n’est pas là. Autre hypothèse : Dyson Daniels évolue beaucoup avec Trae Young, dont les limites défensives sont connues et exploitées, pour boucher les trous. Dès lors, très souvent, quand le meneur de jeu sort, lui aussi, et les Hawks sont alors plus performants en défense quand le meilleur passeur de la ligue n’est pas sur le terrain.
Dyson Daniels | Pourcentage | Rebonds | |||||||||||||
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Saison | Equipe | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Fte | Int | Bp | Ct | Pts |
2022-23 | NOP | 59 | 18 | 41.8 | 31.4 | 65.0 | 0.6 | 2.6 | 3.2 | 2.3 | 1.7 | 0.7 | 1.0 | 0.2 | 3.8 |
2023-24 | NOP | 61 | 22 | 44.7 | 31.1 | 64.2 | 1.0 | 2.9 | 3.9 | 2.7 | 1.7 | 1.4 | 1.0 | 0.4 | 5.8 |
2024-25 | ATL | 76 | 34 | 49.3 | 34.0 | 59.3 | 1.6 | 4.3 | 5.9 | 4.4 | 2.3 | 3.0 | 2.0 | 0.7 | 14.1 |
Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.