Il régnait un parfum de nostalgie lundi soir au Kia Center, entre le retour de JJ Redick, ancien golden boy de l’Amway Arena, de passage avec les Lakers pour un duel qui rappelle bien des souvenirs, et l’intronisation de Dwight Howard au Hall of Fame de la franchise du Magic.
L’occasion de se replonger dans huit saisons où « Superman » a marqué le Magic par sa domination, de 2004 à 2012, avec une finale NBA à la clé, perdue face aux Lakers de Kobe Bryant en 2009 après une finale de conférence mémorable face aux Cavs de LeBron James, mais aussi trois titres consécutifs de « Defensive Player Of The Year », de 2009 à 2011.
Huit années de domination
Depuis lundi, Dwight Howard est ainsi devenu la treizième personnalité à connaître un tel honneur, après Pat Williams (2014), Nick Anderson (2014), Shaquille O’Neal (2015), Rich DeVos (2016), Anfernee Hardaway (2017), Jimmy Hewitt (2017), Tracy McGrady (2018), David Steele (2019), Darrell Armstrong (2020), John Gabriel (2022), Brian Hill (2022) et Dennis Scott (2023).
« Je tiens à remercier encore une fois le Magic et tous les fans pour tout ce qu’ils ont fait. J’ai vraiment grandi ici… C’est le sentiment que j’éprouve à chaque fois que je reviens. Faire partie du Hall of Fame du Magic, c’est incroyable », a-t-il déclaré à l’issue de la cérémonie, après avoir eu du mal à masquer son émotion à plusieurs reprises, notamment lorsqu’il a remercié la famille de propriétaires de la franchise. « À la famille DeVos, Rich et Helen, je sais que vous n’êtes pas là en chair et en os, mais par l’esprit, vous êtes avec moi tous les jours. Merci d’avoir pris le risque d’accueillir un jeune homme tout maigre de 18 ans venant du sud-ouest d’Atlanta via Swainsboro, en Géorgie. Et merci au reste de la famille DeVos qui est ici aujourd’hui de m’avoir accueilli… et de m’avoir permis de jouer pour cette belle franchise ».
Dwight Howard au Magic, c’est 621 matches de la saison régulière, dont 620 comme titulaire, et une moyenne de 18.4 points (à 58% de réussite au tir), 13 rebonds et 2.2 contres en 36 minutes par match. C’est aussi cinq présences de suite dans la All-NBA First Team de 2008 à 2012 et quatre en NBA All-Defensive First Team de 2009 à 2012. C’est également le premier joueur de l’histoire de la ligue à avoir remporté le « DPOY » trois fois de suite. Il a également été All-Star six fois de suite de 2007 à 2012, arrivant en tête des votes en 2009 et en 2012.
Le Hall of Fame du Magic, avant la NBA ?
Premier choix de la Draft 2004, Dwight Howard est également le leader de l’histoire de la franchise dans les catégories statistiques suivantes : points marqués (11 435), rebonds (8 072), contres (1 344), minutes jouées (22 471) et même aux lancers-francs tentés (5 727) et réussis (3 366) ! Un joli CV qui méritait une distinction à la hauteur de l’empreinte qu’il a laissée, en attendant que son numéro 12 soit retiré au plafond Kia Center, et avant d’entrer au panthéon de la NBA, peut-être à l’automne prochain.
« C’est clairement l’un des plus grands joueurs de l’histoire de Magic », a simplement résumé Alex Martins, le P-dg du club. « Il détient la majorité des records, même encore aujourd’hui, après avoir été absent pendant un certain temps. Il s’agit clairement d’un grand, d’un très grand joueur, qui mérite incroyablement, autant que n’importe qui d’autre, d’entrer au Hall of Fame du Magic».
L’hommage de Paolo Banchero
Il reste également dans la mémoire collective comme le joueur qui a incarné le Magic durant ces années, comme l’a rappelé Paolo Banchero, qui lui a ensuite offert le plus beau des cadeaux en menant son Magic jusqu’à la victoire face aux Lakers (118-106).
« Honnêtement, il est la seule raison pour laquelle j’ai connu le Magic d’Orlando en grandissant, mais vraiment », a confié l’actuel meilleur scoreur de l’équipe. « Je ne me souviens vraiment pas d’avoir regardé le Magic à un moment donné, sauf quand Dwight était là. Je dirais simplement qu’il m’a fait connaître le Magic grâce à tout ce qu’il a fait pendant son passage ici. C’est génial de le voir honoré parce que je pense qu’il le mérite ».
Si la deuxième partie de sa carrière a été moins glorieuse, puisqu’il n’a plus jamais retrouvé la même « aura » suite à son départ pour les Lakers en 2012, il a également souffert de l’évolution du jeu vers des profils différents que son rôle de pivot « à l’ancienne ». Mais cela n’occulte en rien ses accomplissements réalisés sous la tunique floridienne, et il peut se vanter d’avoir une bague de champion NBA, et une médaille d’or olympique.