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Règles, format, équipes… Les premiers contours du projet NBA Europe se dessinent

NBA Europe – Une ligue semi-fermée à 16 équipes, avec 12 clubs permanents et 4 invités chaque année… Gros plan sur les annonces d’Adam Silver et Andreas Zagklis.

La NBA EuropePendant des décennies, on a parlé de l’arrivée de la NBA en Europe, sans que rien de concret ne se matérialise jamais. Mais hier soir, à New York, le « commissionner » Adam Silver et le secrétaire général de la FIBA, Andreas Zagklis, ont officiellement lancé le projet « NBA Europe », pour des débuts en 2027 ?

Quel format ?

Rien n’est acté, mais Adam Silver a évoqué une ligue semi-fermée à 16 équipes, avec 12 membres permanents et 4 équipes qualifiées chaque saison en fonction potentiellement de leurs résultats dans leur championnat ou dans d’autres ligues européennes. Andreas Zagklis a bien insisté sur le fait que la FIBA voulait garder le système de fonctionnement « pyramidal » du Vieux Continent, avec les clubs et les championnats nationaux à la base. Au-dessus, on devrait trouver la Basketball Champions League, puis donc la ligue NBA Europe au sommet.

Un fonctionnement qui serait assez similaire donc à l’Euroleague, qui permet normalement aux deux finalistes de l’EuroCup d’intégrer la compétition reine du Vieux Continent l’année suivante.

Sauf que dans les faits, les clubs principaux de l’Euroleague sélectionnent les équipes qu’ils veulent pour compléter le tableau, l’Euroleague devenant de fait une ligue fermée.

Quelles règles ?

Là encore, Adam Silver ne s’éloigne visiblement pas trop de l’Euroleague en souhaitant conserver les règles internationales, soit des matchs de 40 minutes et la ligne à 3-points à 6m75.

Le patron de la Grande Ligue a également expliqué qu’il n’était « pas intéressé » par un modèle à la Premier League, sans contrôle des dépenses ou redistributions entre les différents clubs. L’idée, c’est donc de garder un « salary cap » et un environnement financier contrôlé, afin d’éviter la course aux dépenses folles.

Quels clubs ?

Alors que les équipes d’Euroleague doivent y renouveler leur engagement en 2026, la NBA pose une énorme question aux clubs historiques du Vieux Continent. Le modèle économique de la principale ligue européenne est fragile, avec des clubs qui y perdent de l’argent, et Adam Silver peut mettre en avant l’expertise de la Grande Ligue, ainsi que sa capacité à attirer les investisseurs et diffuseurs, pour récupérer des clubs prestigieux.

Comme le note Eurohoops, c’est sans doute le Real Madrid qui détient les clés de l’affaire. Si Florentino Perez, de plus en plus distant avec les autres clubs de l’Euroleague, fait défection, cela pourrait faire boule de neige et attirer notamment le FC Barcelone dans son sillage, et d’autres clubs comme le Fenerbahce.

À la tête de l’Asvel, Tony Parker semble lui déjà prêt à changer de ligue, alors qu’on sait que la NBA a approché des grands clubs de football (PSG, Manchester City) pour s’implanter sur de gros marchés.

Dans l’idéal, la NBA aimerait ainsi des franchises à Madrid, Barcelone, Munich, Berlin, Londres, Manchester, Milan, Rome, Istanbul, Athènes et Paris afin de maximiser les revenus de cette nouvelle ligue, qu’Adam Silver et ses équipes estiment potentiellement à trois milliards de dollars par an.

Quel horizon ?

Adam Silver a répondu à L’Equipe que la ligue ne pourrait pas se lancer l’année prochaine. « L’idée de la tenue de cette conférence était surtout d’annoncer notre intention pour le marché européen. Il est encore bien tôt pour évoquer une date. Ce ne sera pas en 2026 » explique ainsi le « commissionner ».

Ce n’est pas une surprise. Désormais que le projet est officiellement lancé, les négociations vont pouvoir débuter, et les intérêts de chacun vont sans doute prolonger les pourparlers pendant de très longs mois…

Quel intérêt pour la NBA ?

Il y a évidemment l’intérêt financier, avec le développement d’un nouveau marché, mais aussi pour la NBA la volonté de mettre en valeur le basket partout où c’est possible… tout en contrôlant cette mise en valeur.

Adam Silver n’a ainsi jamais caché que son ambition était de faire du basket le premier sport mondial, devant le football. Ça ne peut plus seulement passer par les Etats-Unis et le Canada. Et après la « Basketball Africa League », une arrivée en Europe serait une étape supplémentaire dans cette perspective globale.

« Je pense que nous pouvons être le sport n°1 dans le monde. Quand je regarde la trajectoire croissante (de l’intérêt pour le basket), le fait que les jeunes, garçons et filles, continuent à aimer ce sport, le pratiquent, s’y intéressent avec les réseaux sociaux ou les jeux en ligne, je ne sais pas où est la limite » confiait-il en 2018.

Quel intérêt pour la FIBA ?

En conflit avec l’Euroleague depuis très longtemps, avec des périodes plus ou moins tendues, la FIBA travaille par contre avec la NBA dans un climat cordial. C’est ensemble que les deux entités ont ainsi lancé la « Basketball Africa League » et c’est donc ensemble qu’elles comptent développer cette nouvelle ligue européenne.

Andreas Zagklis a ainsi expliqué que sa priorité était la défense de tous les clubs, et le respect des fenêtres FIBA durant lesquelles les sélections nationales s’affrontent, longtemps un point de tension avec l’Euroleague.

Pour la FIBA, investir avec la NBA permettrait donc d’avoir son mot à dire face aux plus grands clubs européens, et donc d’être certain de la disponibilité des meilleurs joueurs pour les matchs des sélections.

Quelle réponse de l’Euroleague ?

C’est la grande question. Les réunions entre la NBA, la FIBA et l’Euroleague depuis des années n’ont débouché sur aucun compromis, les dirigeants de la ligue européenne ne souhaitant pas simplement se placer sous l’égide de la ligue américaine. Si l’Euroleague trouve des investisseurs de son côté, puisqu’elle a lancé une expansion et regarde vers le Moyen-Orient, et qu’elle arrive à convaincre ses clubs qu’elle peut leur être davantage bénéfique que la NBA, alors le projet de cette dernière aura sérieusement du plomb dans l’aile…

Difficile en effet d’imaginer une ligue concurrente à l’Euroleague, créée ex nihilo avec de nouvelles franchises, générer des bénéfices substantiels sur un marché qui risque d’être totalement saturé.

Par contre, si le Real Madrid ou d’autres clubs décideurs considèrent que la NBA peut leur être davantage profitable, à court et moyen terme, l’édifice peut vite s’effondrer.

Interrogé par L’Equipe, Paulius Motiejunas ne croit absolument pas à ce scénario. Mais le patron de l’Euroleague espère que tout le monde se remettra à la table des négociations, même si les différents camps n’ont jamais avancé jusqu’à présent lorsqu’ils ont discuté. La concrétisation de la volonté de la NBA peut forcer les choses.

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