NBA
Ce soir
NBA
Ce soir
ORL46
BOS56
MIL14
IND16
MIN
LAL3:30
Pariez en ligne avec Unibet
  • MIL1.47IND2.72Pariez
  • MIN1.63LOS2.29Pariez
  • 100€ offertsLa suite →

Tim MacMahon nous raconte la genèse de son livre « Wonderboy » sur Luka Doncic

NBA – Journaliste d’ESPN basé à Dallas, Tim MacMahon connait parfaitement les coulisses de la franchise texane, souvent en mode « Game of Thrones », et Luka Doncic…

Tim MacMahon avec Mark Cuban parlant de Luka DoncicSi vous voulez tout savoir du dernier trade qui a envoyé Luka Doncic chez les Lakers, alors que la superstar slovène voulait tout simplement succéder à Dirk Nowitzki dans la légende de la franchise texane, alors, il faut lire le livre sorti il y a un mois à peine, The Wonder Boy: Luka Doncic and the Curse of Greatness du journaliste d’ESPN basé à Dallas, Tim MacMahon.

Entamé en 2022, ce projet d’écriture s’attache à analyser le parcours du prodige formé au Real Madrid au sein d’une franchise texane qui n’est pas la dernière en termes de dysfonctionnements divers et variés.

Bien placé pour le savoir, après avoir été banni de matchs à domicile par Mark Cuban pendant plusieurs mois et même grondé en public par Luka Doncic à plusieurs reprises, Tim MacMahon nous a raconté pendant une heure ce qui se tramait en coulisses à Dallas ces dernières années.

Car, dès le début, dès le quatrième match en carrière de Luka Doncic, la relation entre le joueur et sa franchise a été fracturée… à Toronto !

« Nico Harrison parie que son corps va le lâcher pendant ses meilleures années »

Tim, quelle était la motivation originelle derrière ce livre, The Wonder Boy: Luka Doncic and the Curse of Greatness ?

On m’a approché pour écrire un livre sur Luka Doncic [par l’intermédiaire de son collègue Brian Windhorst notamment, lui-même auteur de plusieurs ouvrages, ndlr]. Je pensais que c’était encore trop tôt pour faire un récit biographique et puis, d’un autre côté, je savais aussi que Luka ne serait pas très intéressé pour coopérer, alors j’ai trouvé un angle intéressant qui n’exigeait pas sa coopération, et qui consiste à se demander ce qu’est la pression pour une franchise NBA de drafter un tel prodige, à travers le prisme de Luka et des Mavs. Il y avait déjà pas mal de dysfonctionnements et de problèmes internes chez les Mavs avant l’arrivée de Luka. Mais il y a eu d’autres retournements de situation. Et je dois bien avouer que je ne m’attendais pas au dernier en date [rires]. Car, malgré toutes ces guerres intestines, ils ont quand même réussi à construire un prétendant autour de Luka. Il n’avait aucun désir de partir et je ne m’étais jamais imaginé qu’ils allaient s’en débarrasser ! L’idée du bouquin était d’analyser les défis, les difficultés et les complications quand on veut construire un prétendant au titre autour d’un talent du niveau de Luka. Et la pression, quand tu perds, de te faire échanger. Même si Luka ne l’avait jamais demandé en l’occurrence…

The Wonder Boy: Luka Doncic and the Curse of GreatnessJustement, on peut en parler tout de suite, de cette fin : quel était le délai supplémentaire pour que vous puissiez écrire la fin du livre, après l’échange inattendu de Luka Doncic à Los Angeles ? 

C’était évidemment un renversement de situation incroyable ! Mais je n’ai rien touché des dix-huit autres chapitres. J’en ai simplement ajouté un dix-neuvième, pour expliquer ce qui s’est passé dans une équipe qui sortait pourtant des Finales NBA, et qui a fini par réaliser un des échanges les plus fous de ces dernières années. Et même dans l’histoire du sport en général. J’ai finalement réussi à rendre le manuscrit douze jours après l’échange. Ce qui n’a pas été facile, sachant que j’avais mon job à ESPN à assurer en même temps. Mais je savais aussi que plusieurs membres des Mavs n’étaient pas tellement emballés par mon livre, en particulier Nico Harrison. On avait déjà eu des discussions et il m’avait avancé que s’il devait l’échanger, il le ferait. Et je roulais les yeux : non, vous ne le ferez pas ! C’était dans une discussion plutôt off the record mais je n’y croyais pas une seule seconde. Donc j’ai été complètement abasourdi, choqué par l’échange. Ils ne m’ont pas demandé mon avis évidemment [rires] car je ne leur aurais pas conseillé de faire ça !

Vous suivez les Mavs au quotidien et vous avez déjà révélé pas mal de problèmes vécus en interne par la franchise texane, aviez-vous eu écho d’autres bruits qui laissaient à penser que Luka Doncic n’était plus en odeur de sainteté à Dallas ? Même si on savait déjà qu’il pouvait avoir des comportements et un caractère difficile à gérer par moments…

Les premières craintes concernent son état de forme, son régime alimentaire, ses fluctuations de poids. Ce sont des thèmes qu’on entend pour lui depuis le début de sa carrière, et j’en parle tout au long du livre. Mais, pendant ce temps, il a aussi été cinq fois All-NBA à l’âge de 25 ans ! Il a tourné à 34 points, 10 rebonds et 9 passes pour amener son équipe en Finale. Par ailleurs, dans sa relation avec la franchise qui commençait à se fragiliser, je savais qu’il y avait du grabuge. Mais de ce que j’ai vu et de ce que j’ai entendu, il n’y avait pas non plus de quoi se séparer d’une superstar générationnelle qui voulait passer le reste de sa carrière à Dallas. Et qui allait passer ses meilleures années (son « prime »). Ils parient… Nico Harrison parie que son corps va le lâcher pendant ses meilleures années. On verra. Pour le moment, il joue plutôt bien pour les Lakers !

Comme son copain Nikola Jokic, Doncic n’est pas un féru de la salle de muscu, à la différence d’un modèle plus américain, comme les Jordan, Kobe, LeBron qui ont fait de leur corps une arme de destruction massive.

Oui. En tout cas, Luka et Nico n’étaient pas d’accord. Et franchement, cette saison, ils n’avaient même pas vraiment de relation directe ! Ce n’est pas juste de blâmer Luka seulement dans cette affaire. De son côté, Nico Harrison a aussi pris des décisions qui ont agacé Luka, comme de virer plusieurs membres du personnel qui étaient très proches de lui. Quand tu fais ça, tu prends le risque de t’aliéner ta superstar. Mais, malgré ça, Luka voulait rester à Dallas ! Il était même sur le point d’acheter sa maison pour la vie à Dallas. Leur relation s’était complètement détériorée mais Luka n’en a pas la majeure responsabilité.

« On peut voir ses défauts aussi nettement que son talent : son poids, son caractère, ça saute aux yeux ! »

À force de devoir en parler, en avez-vous eu marre de Luka ? 

Écrire un livre est clairement un processus éprouvant. Donc, il y a parfois eu des jours où c’était difficile de s’y mettre. À l’origine, c’était un projet d’été, et je m’étais dit, je vais écrire quelques milliers de mots par jour et ça ira. Mais c’était parfois comme grimper une montagne. Mais bon, Luka est un si bon sujet, fascinant, avec un talent incroyable. Et on peut voir ses défauts aussi nettement que son talent. Son poids, son caractère, tout ça saute aux yeux ! Il n’a pas toujours été plaisant avec moi mais c’est normal. Il m’a plusieurs fois mentionné en conférence de presse parce qu’il n’appréciait pas ce que j’écrivais, mais c’est la vie de journaliste. C’est normal quand on veut couvrir des joueurs qui ont du pouvoir, et qu’on veut le faire honnêtement et objectivement. La seule raison pour laquelle il n’est pas le joueur des Mavs le plus populaire, c’est parce qu’il y a Dirk, qui a passé 21 saisons à Dallas. Luka est sur la « shortlist » en tout cas à Dallas, qui est pourtant une ville fana de foot (américain), ce qui en dit long !

Donc, vous nous dites qu’il vous a mentionné directement, nominativement, en pleine conférence de presse ?

Oui, c’est arrivé plusieurs fois. J’aurais évidemment préféré que ce soit fait en privé, mais c’est sa prérogative de le faire dans le cadre d’une conférence de presse. La dernière fois, c’était après qu’il se soit fait expulser pour avoir invectivé un fan de Devin Booker, qui a été expulsé aussi en milieu de saison dernière. Après ça, notre relation était cordiale, une relation de travail normale. Parfois, on peut sympathiser avec un joueur mais Luka n’en faisait pas partie. Mais ce n’est pas grave.

Luka DoncicVotre relation personnelle avec Luka n’était donc pas un long fleuve tranquille mais, savait-il que vous écriviez un livre sur lui ?

De manière générale, Luka maintient les médias à distance. Il est très privé, il n’aime pas trop faire ça, même s’il a compris, au cours de sa carrière, l’intérêt qu’il avait à le faire en tant que visage de la franchise. La saison passée et encore plus en playoffs, j’avais noté des signes qui prouvaient qu’il commençait à apprécier et à se détendre face aux médias. La présence de Kyrie jouait pour beaucoup aussi. Luka aime faire ses sessions médias comme certains enfants aiment faire leurs exercices de matchs. Il fait le strict minimum et il n’y prend aucun plaisir ! Il est un peu sorti de cette analogie avec l’âge. Sinon, Luka savait que j’écrivais un livre sur lui depuis un certain temps. Il a commencé à se rendre compte de quelque chose quand je suis allé en Slovénie puis en Allemagne pour l’EuroBasket 2022. Et il n’était pas très content de me voir [rires] ! Je n’en ai jamais parlé directement avec lui, mais avec des membres des Mavs, son agent Bill Duffy, sa business manager, Lara Beth Seager. Je leur avais promis d’entrée de jeu que je n’irais pas fouiller dans sa vie privée. Sa vie personnelle, c’est zone interdite. C’est un livre basket. Une fois qu’il a compris ça, il n’aimait certes pas plus mon projet, mais au moins, ça ne le dérangeait pas plus que ça.

En tout et pour tout, depuis les interviews, les recherches et le fait de devoir faire son boulot quotidien chez ESPN, combien de temps ça vous a pris ce livre ?

Pour ce qui est de mon job régulier à ESPN, quand je couvrais les Mavs, en fait, je travaillais aussi à rédiger mon bouquin. Ça marchait dans les deux sens. Mais comme j’ai dit, c’était un projet d’été(s). En 2022, c’étaient les recherches et je suis parti en Europe. J’ai fait pas mal d’interviews. En 2023, c’est là où j’ai écrit la majorité du livre. J’avais douze ou treize chapitres. Parce qu’à l’origine, le livre devait sortir en mars 2024 ! Il y a eu un souci d’éditeurs, et heureusement au final, car on aurait fini sur un bilan sombre avec une saison en tanking. Avant l’arrivée de Kyrie et une fin de saison en boulet de canon. Heureusement, la date de sortie a été repoussée d’un an et j’ai donc pu y intégrer plusieurs nouveaux chapitres. Car il s’est passé énormément de choses l’an passé avec les trades, la concurrence à l’Ouest, et les Finales. Je croyais avoir fini l’écriture l’été passé. Et puis, à minuit à Cleveland où j’étais [le 1er février], j’ai compris qu’il en faudrait un dernier…

« Tu n’as qu’à leur dire un mot : Toronto ! Et ils vont comprendre ! »

Quelle a été la meilleure expérience pour vous dans tout ce processus ?

Pour moi, c’est le voyage en Europe, en Slovénie. Avant que Luka n’arrive à Dallas, je n’en avais jamais entendu parler, et je n’aurais pas su le placer sur une carte. Mais c’était vraiment bien de voir d’où il vient, de ressentir la culture. Car c’est tout simplement un très beau pays. Des paysages magnifiques, de lacs parmi les plus beaux que j’ai jamais vus. C’était cool de faire une petite randonnée en montagne et de tomber sur un château du XIe ou XIIe siècle.

Qui souhaitiez-vous interviewer en Slovénie, de la famille proche, des anciens coéquipiers, amis ? 

Je n’ai pas eu de membres de sa famille proche, car Luka s’inquiétait encore à cette époque que j’entre dans sa vie privée. J’ai parlé à son père Sasa plusieurs fois, à des gens de la communauté basket là-bas. Un de ses coéquipiers en moins de 16 ans. Qui m’a raconté une excellente histoire. Vlatko Cancar, je lui ai parlé aussi longuement, à Dallas en avant match. Idem pour Willy Hernangomez, qui était avec lui au Real. Je pensais qu’il était important de faire un chapitre de son attachement à la Slovénie et à l’équipe nationale. Il faut se souvenir que, comme il n’avait joué qu’en U16, il était plus ou moins agent libre en équipe nationale avant l’Euro [2017]. Il aurait très bien pu jouer pour l’Espagne. Mais il est extrêmement loyal et a ainsi passé beaucoup d’étés avec son équipe nationale, ce qui n’est pas la norme pour les superstars de son calibre.

Luka Doncic et son père Sasa

Quelles ont été l’histoire, l’anecdote, ou le petit détail qui n’en est pas un, qui vous ont marqué quand vous avez pu les creuser davantage ?

Je connaissais à peu près toutes les petites histoires qu’il fallait raconter sur Luka, mais j’ai effectivement apprécié de creuser davantage la réunion d’équipe qui a eu lieu à Toronto avec Rick Carlisle, après le quatrième match en carrière seulement de Luka ! C’était un tel désastre que ça a craquelé leur relation d’emblée. Et les membres du staff qui l’ont vécu, tu n’as qu’à leur dire un mot : Toronto ! Et ils vont comprendre. Une autre histoire, que je ne connaissais pas du tout, c’est ce fameux tournoi de moins de 16 ans. Il s’était ouvert à l’arcade et s’est vengé sur ce petit Roumain en lui dunkant dessus, plus le trashtalk [rires] !

C’est bien Rick Carlisle qui a inventé le « Muh laga », avec la prononciation bizarre de la ville espagnole, dont vous parlez dans le livre ?

Mike Procopio, un des caractères hauts en couleur de la NBA, m’a raconté cette histoire. C’est à l’époque où Rick enrageait à chaque fois que Luka prenait un tir en stepback. C’était déjà une arme pour lui et ça l’a été tout au long de sa carrière, mais ça rendait Rick complètement marteau. Il lui a dit un jour à l’entraînement que même à Malaga, il ne s’en sortirait pas avec ce tir. Mais comme il avait complètement foiré sa prononciation, c’est devenu un gimmick. D’autant plus que Luka continuait d’en prendre de plus en plus en match, en le regardant à chaque fois après l’avoir réussi : ‘Qu’est-ce que tu veux faire maintenant ?’ Les vétérans, Dirk, JJ Barea, Devin Harris à l’époque, ils se marraient sur le banc, car c’était à la fois la défiance, l’irrévérence et tout le talent de Luka en une action ! Mais, au final, je pense que Luka a bénéficié de Rick sur le long-terme, même s’ils se sont beaucoup pris la tête. Rick lui a mis le ballon entre les mains et a créé un système avec le maximum d’espace pour lui. Luka aurait été une star quoiqu’il arrive, soyons clairs, mais Rick a mis une attaque qui lui a permis d’atteindre le statut de superstar à l’âge de 20 ans, ce qui n’est pas si fréquent !

« Son dernier match avec les Mavs, je ne l’oublierai jamais »

Est-ce que vous avez pu interviewer toutes les personnes avec lesquelles vous vouliez discuter ?

On n’a jamais toutes les interviews qu’on voudrait. J’avais une centaine de noms sur ma liste. J’ai fait une douzaine d’interviews spécifiquement pour le livre. Et le reste, j’ai fait mes recherches dans les archives, et j’ai relu certaines choses, et réécouté certaines de mes propres bandes que je n’avais pas encore exploitées. La plupart des citations sont issues d’interviews que j’ai réalisées pendant toutes ces années. Avec le bénéfice du recul. On peut réinterpréter des choses qu’on n’avait pas compris à l’époque. Comme quand Luka a jeté un regard noir à Carlisle quand Dennis Smith Jr. a eu le dernier ballon face à la Nouvelle Orléans.

Qui sont les autres personnalités que vous auriez aimé avoir pour écrire ce livre ?

Dirk Nowitzki en particulier. Sa voix est dans le livre. Luka, évidemment aussi, même si sa voix est bien présente dans tout le livre. J’ai toujours laissé la porte ouverte à Luka pour qu’il me parle pour le livre. Il ne l’a pas fait, je ne suis pas tellement déçu parce que je savais qu’il ne le ferait pas. Et, mettez-vous à sa place, il n’avait que 22 ou 23 ans quand j’ai commencé le livre. C’est très jeune [pour parler de soi]. Après, il est tellement unique. Tant et si bien que je pense qu’il peut déjà, à 26 ans, s’il arrêtait sa carrière, entrer au Hall of Fame avec ses accomplissements en NBA et à l’international.

Quand vous écrivez à rebours, en remontant le temps, n’est-ce pas trop difficile de se souvenir de tous les moments importants à inclure dans le livre ? 

En général, j’avais déjà les grandes idées en tête, et je savais quels moments allaient figurer dans le livre. Après, j’ai beaucoup utilisé le League Pass pour aller revoir des séquences ou des matchs en particulier. Certains des tirs pour la gagne, des tirs au buzzer. Ce moment à la Nouvelle Orléans où il fixe Carlisle. Ou ce moment où il est assis par terre après ses six fautes pour ses premières Finales, et il hurle sur le banc : vous feriez mieux de challenger ça ! Il y a eu beaucoup de moments spectaculaires, et d’autres beaucoup moins. Son dernier match avec les Mavs aussi, je ne l’oublierai jamais. Quand il se blesse au mollet, il regarde vers le banc et il y avait de la panique et de la peur. Il savait que c’était encore le mollet. Au même moment, il y avait la chanson Last Christmas qui passait dans la salle. C’est pour ça que j’ai appelé le dernier chapitre ainsi. Et dire que le Noël précédent, il finit à 50 points, 15 passes pour battre les Suns à Phoenix. Il est éreinté et il y a Kyrie qui le ventile avec une serviette, il était au top ! Encore avant, en 2022, il est arrivé habillé comme un cowboy, ça a fait le tour des réseaux. Et puis, il y a aussi quand il s’est retrouvé un rang derrière Dirk durant la cérémonie d’inauguration de sa statue, avec l’inscription « La loyauté ne s’éteint jamais ». Il avait apprécié chaque instant, se disant probablement que ce pourrait être lui à la fin de sa carrière. Derrière, il va mettre 32 points, 9 rebonds et 9 passes aux Lakers et rigolait même qu’il avait adopté un lézard à cornes en animal de compagnie. Parce qu’il était un vrai Texan.

« Toute la franchise était entrée en mode Game of Thrones »

Dans le livre, vous évoquez aussi le rôle de plus en plus important de Jamahl Mosley (nommé depuis coach principal du Magic), et ce que ça engendre de politique aussi en coulisses ?

Rick était dans la position de perdre son vestiaire complètement. Dans un hôtel à San Antonio, il avait fait amende honorable face à l’équipe, se mettant même à pleurer. Certains considéraient que c’étaient des larmes de crocodile, mais ce qui s’est passé à ce moment-là, c’est qu’il a plus ou moins cédé l’équipe à Jamahl Mosley, qui est devenu l’intermédiaire entre le staff et les joueurs. C’est un gars très proche des joueurs, qui sait leur parler. C’est lui qui faisait le lien entre Luka et Carlisle. Et Carlisle a même pensé que Mosley visait tout simplement son job ! En vérité, toute la franchise était entrée en mode « Game of Thrones » avec beaucoup de litiges, de coups de poignards dans le dos, et de haut en bas de l’organigramme. Bob Voulgaris et Donnie Nelson dans les bureaux. Carlisle un peu lâché qui devient parano. Luka et Porzingis qui n’étaient pas sur la même longueur d’onde, la franchise était incroyablement dysfonctionnelle à l’époque. Luka arrivait à briller dans une situation très chaotique.

De ce que j’ai entendu, vous avez pu célébrer votre livre avec une petite fête, quelle a été la réception du livre en général sur ce premier mois ?

D’abord, si j’ai eu la chance d’avoir une telle fête, c’est parce que ma femme adore organiser des soirées [rires] ! Mais, oui, j’ai reçu beaucoup de messages fort sympathiques et la réception est plutôt positive chez les fans des Mavs, et parmi les membres des médias. Mais il y a clairement un groupe de fans de Luka qui ne l’aiment pas, point.

Vous avez un autre livre en tête maintenant ? 

Oh non [rires] ! J’ai besoin d’au moins deux ou trois étés pour récupérer déjà [rires] ! Je ne dis pas que je n’écrirai plus de livres, mais je n’ai pas d’idée en tête pour le moment. J’ai besoin d’un break surtout !

Peut-être que votre sujet pourrait être Boris Diaw, que vous avez bien connu à l’époque à Utah…

Boris Diaw est un personnage fascinant, je l’ai bien connu à Utah, c’est vrai. Il était sur sa fin de carrière, mais c’était un personnage unique. Il a été très important pour Rudy à Utah. Rudy écoutera toujours Boris. Il était déçu que le Jazz ne le resigne pas [en 2017]. Boris fait partie de ces joueurs au physique arrondi, qui aimait la bonne chair et le bon vin. S’il avait bu un peu moins de vin, il aurait peut-être pu avoir une meilleure carrière, mais il en a déjà fait une plutôt pas mal ! Et puis, partout où il est passé, à Atlanta, San Antonio, même Utah, il a été aimé par les gens.

Propos recueillis par visioconférence

Luka Doncic Pourcentage Rebonds
Saison Equipe MJ Min Tirs 3pts LF Off Def Tot Pd Fte Int Bp Ct Pts
2018-19 DAL 72 32 42.7 32.7 71.3 1.2 6.6 7.8 6.0 1.9 1.1 3.4 0.3 21.2
2019-20 DAL 61 34 46.3 31.6 75.8 1.3 8.1 9.4 8.8 2.5 1.0 4.3 0.2 28.8
2020-21 DAL 66 34 47.9 35.0 73.0 0.8 7.2 8.0 8.6 2.3 1.0 4.3 0.5 27.7
2021-22 DAL 65 35 45.7 35.3 74.4 0.9 8.3 9.1 8.7 2.2 1.2 4.5 0.6 28.4
2022-23 DAL 66 36 49.6 34.2 74.2 0.8 7.8 8.6 8.0 2.5 1.4 3.6 0.5 32.4
2023-24 DAL 70 38 48.7 38.2 78.6 0.8 8.4 9.2 9.8 2.1 1.4 4.0 0.5 33.9
2024-25 * All Teams 50 35 45.0 36.8 78.2 0.8 7.4 8.2 7.7 2.5 1.8 3.6 0.4 28.2
2024-25 * LAL 28 35 43.8 37.9 79.1 0.9 7.2 8.1 7.5 2.4 1.6 3.7 0.4 28.2
2024-25 * DAL 22 36 46.4 35.4 76.7 0.7 7.6 8.3 7.8 2.6 2.0 3.4 0.4 28.1

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.

Suivez toute l'actualité NBA sur la chaîne WhatsApp de Basket USA

Suivez nous également sur Google Actualités