Après 2023 (victoire Miami) et 2024 (victoire Miami), qui sortira vainqueur de ce nouveau Bulls – Heat lors du play-in ? Car, pour la troisième fois en trois ans, les deux équipes se retrouvent pour jouer leur saison sur un seul match…
Ou devrait-on plutôt dire deux, puisque le vainqueur de ce duel aura ensuite une « finale » à disputer face aux Hawks, battus par le Magic. Au mieux, et en gagnant deux fois, Chicago ou Miami pourront donc obtenir la 8e place et s’offrir le droit de défier les Cavaliers, leaders de la conférence Est, au premier tour.
À surveiller : le poignet douloureux de Josh Giddey, nouveau fer de lance des Bulls, qui doivent aussi composer avec les pépins physiques de Lonzo Ball. Côté Heat, c’est Nikola Jovic qui est embêté par son corps. Les deux équipes sur une bonne dynamique, on devrait en tout cas pouvoir assister à un match plaisant…
PRÉSENTATION DES BULLS
Les titulaires : J. Giddey, C. White, K. Huerter, M. Buzelis, N. Vucevic
Les remplaçants : P. Williams, Z. Collins, T. Horton-Tucker, D. Terry, Tr. Jones, J. Smith, J. Philipps, J. Carter…
Les absents : A. Dosunmu, Lo. Ball
Le coach : B. Donovan
Le point fort
– La dynamique. Étonnamment, c’est en se séparant de leur meilleur marqueur Zach LaVine que les Bulls ont fini par trouver la bonne formule collectivement. Sous l’impulsion du tandem Josh Giddey – Coby White, particulièrement agressif et en confiance, mais aussi Nikola Vucevic, Matas Buzelis ou Kevin Huerter, les joueurs de Billy Donovan cartonnent depuis un mois et demi. À tel point qu’ils possèdent le… 5e meilleur bilan de la ligue depuis cette date : 15 victoires et 5 défaites ! De quoi envisager ce match décisif avec des certitudes, et encore plus à domicile…
Le point faible
– L’expérience. Gare à l’inexpérience de ce groupe qui, hormis Nikola Vucevic et Kevin Huerter, manque de joueurs habitués à jouer –plus ou moins longtemps– au printemps. Ainsi, Josh Giddey reste sur une campagne de playoffs ratée, quand Coby White et Patrick Williams n’en ont disputé qu’une seule, ou que Matas Buzelis se trouve dans son année rookie. Pas optimal quand on sait que l’équipe en face n’en manque justement pas, et qu’elle se nourrirait presque des matchs à forte pression…
PRÉSENTATION DU HEAT
Les titulaires : T. Herro, A. Burks, A. Wiggins, B. Adebayo, K. Ware
Les remplaçants : Da. Mitchell, D. Robinson, T. Rozier, J. Jaquez Jr, K. Anderson, K. Love, H. Highsmith, P. Larsson…
Les absents : D. Smith
Le coach : E. Spoelstra
Le point fort
– La force du nombre. Derrière son duo majeur, Tyler Herro – Bam Adebayo, Erik Spoelstra a la chance de pouvoir s’appuyer sur une grosse profondeur de banc, où plusieurs joueurs de la rotation sont capables de performer quand le coach fait appel à eux en fonction de l’adversité. Et, ce, même quand ils ont enchaîné plusieurs « DNP », comme ça a été le cas en cours de campagne. Il faut dire que cette équipe possède des vétérans qui ont eu l’habitude de surmonter les obstacles par le passé, et cette expérience pourrait justement s’avérer utile contre des Bulls qui, eux, n’en possèdent clairement pas autant.
Le point faible
– La régularité. À 20 reprises cette saison, le Heat a perdu un match au cours duquel il a pourtant compté au moins 10 points d’avance. Aucune équipe n’a fait pire et c’est la preuve que les hommes de Erik Spoelstra ont du mal à gérer des avantages, même confortables. La défense montre certes de belles choses, mais l’attaque reste un problème pour ce groupe, capable de connaître de gros trous d’air par séquences, malgré du talent à revendre dans le secteur. Sans doute la conséquence de l’absence d’un meneur de jeu naturel pour « driver » tout ça.
LA CLÉ DU MATCH
– Le contrôle du tempo. Une opposition de styles, et de « pace », nous attend dans cette partie car, depuis le All-Star Break, les Bulls sont l’équipe qui joue le plus de possessions par match (103.5) quand le Heat est la quatrième équipe qui en joue le moins (96.5). D’un côté, Chicago souhaitera donc imposer son rythme en gardant le pied sur l’accélérateur et, de l’autre, on imagine que Miami voudra ralentir la cadence et jouer autant que possible sur demi-terrain. L’équipe qui contrôlera le tempo prendra alors un avantage significatif dans ce play-in, puisqu’elle forcera l’autre à jouer contre nature…
SAISON RÉGULIÈRE
3-0 Chicago
4 février : Chicago – Miami (133-124)
8 mars : Miami – Chicago (109-114)
9 avril : Chicago – Miami (119-111)
VERDICT
Miami. Entre ces Bulls qui mènent 3-0 face au Heat cette saison, et ce Heat qui a éliminé à deux reprises les Bulls lors du play-in en 2023 et 2024, on a du mal à dégager un favori. D’autant que, même si Chicago tourne à plein régime depuis mars, Miami est difficile à jauger collectivement car peu souvent au complet malgré une belle dynamique récente (8 victoires en 12 matchs). Sur le papier, à domicile et au vu des confrontations directes, on peut penser que les Bulls ont un léger avantage. Sauf que le Heat adore ces rendez-vous et l’expérience des troupes de Erik Spoelstra, solides sous pression, a tout pour faire déjouer ses hôtes…
HORAIRE
À 01h30, dans la nuit de mercredi à jeudi.