Comme on se retrouve… Un an après s’être donnés la réplique sur six matchs, les Pacers et les Bucks s’affrontent de nouveau au premier tour des playoffs 2025. La saison dernière, c’est Indiana qui s’en était sorti en se montrant impérial à domicile, alors que Milwaukee jouait de son côté sans Giannis Antetokounmpo.
Cette saison, Giannis Antetokounmpo sera bien présent, mais c’est Damian Lillard qui pourrait manquer à l’appel. En face, tous les hommes de base de la rotation sont disponibles, tandis que ce sont les coéquipiers de Tyrese Haliburton qui ont l’avantage du terrain. Une différence par rapport à 2024 et une première pour eux depuis… 2014. Quand ils avaient déjà bouclé une saison à plus de 50 victoires.
La rivalité entre les Pacers et les Bucks risque en tout cas de franchir un cap et, sur le papier, ce duel a des allures de série qui se décidera au Game 7, vu comment les deux équipes sont proches depuis deux ans : 9 victoires pour Indiana et 6 pour Milwaukee.
PRÉSENTATION DES PACERS
Titulaires : T. Haliburton, A. Nembhard, A. Nesmith, P. Siakam, M. Turner
Remplaçants : B. Mathurin, O. Toppin, T. McConnell, T. Bryant, B. Sheppard, Jar. Walker, Jam. Johnson, T. Bradley, J. Furphy…
Absent : I. Jackson
Coach : R. Carlisle
Comme Tyrese Haliburton a remis la machine en route après le All-Star Break et que ce groupe a l’habitude de jouer ensemble, les Pacers ont signé une deuxième partie de saison canon : 20v-9d après la pause, et même 34-14 depuis le 1er janvier. Autant dire que les hommes de Rick Carlisle ont tout du poil-à-gratter dans la conférence Est, alors qu’ils sont l’une des sept équipes à afficher un bilan positif contre celles à 50% de victoires ou plus.
Cinq de départ, banc des remplaçants, coaching-staff, dynamique et avantage du terrain : Indiana n’est clairement pas à prendre à la légère, fort de son statut de finaliste de conférence en titre.
LE POINT FORT
– Le collectif. Avec ses sept joueurs différents à minimum 10 points de moyenne, Rick Carlisle dispose du matériel nécessaire pour aller loin en playoffs et compenser les soirées sans ou les blessures des stars, Tyrese Haliburton et Pascal Siakam (d’ailleurs gêné par son coude récemment). Une force, qui permet de maintenir une certaine pression pendant tout le match, tel un rouleau compresseur, même s’il ne faudra pas non plus hésiter à réduire la rotation, pour ne pas limiter les joueurs majeurs à leur temps de jeu habituel. C’est en tout cas le banc qui peut faire des différences dans cette série, avec quelques facteurs X potentiels.
LE POINT FAIBLE
– L’absence d’un vrai « go-to-guy » ? Cela va souvent de pair avec les excellents collectifs : si Tyrese Haliburton et Pascal Siakam sont les leaders et (All-)stars incontestables de cette équipe, on peut cependant se demander s’ils ont les épaules pour mener une franchise jusqu’au bout en playoffs, puisqu’ils s’apparentent davantage à des lieutenants de luxe qu’à des « franchise players ». Le danger peut venir de partout dans l’Indiana, et c’est une très bonne chose, mais c’est également en playoffs que les différences de talent se font sentir et, sans un « go-to-guy » de renom, le plafond collectif est parfois plus bas qu’imaginé.
PRÉSENTATION DES BUCKS
Titulaires : R. Rollins, T. Prince, K. Kuzma, G. Antetokounmpo, B. Lopez
Remplaçants : B. Portis, K. Porter Jr, G. Trent Jr, A. Jackson Jr, P. Connaughton, J. Sims, A. Green, C. Livingston…
Absent : D. Lillard ?
Coach : D. Rivers
Même sans Damian Lillard, les Bucks surfent sur une série de huit victoires consécutives et ils arrivent en pleine forme pour les playoffs, sous l’impulsion d’un Giannis Antetokounmpo royal et entouré par un Kevin Porter Jr. qui renaît en sortie de banc, un Bobby Portis de retour de suspension et des soldats (Brook Lopez, Kyle Kuzma, Taurean Prince, Gary Trent Jr…) qui connaissent bien leur rôle.
Et si ce groupe, d’abord en grande difficulté, était aujourd’hui taillé pour aller loin au printemps avec un « Greek Freak » au sommet de son art et l’expérience de Doc Rivers sur le banc ?
LE POINT FORT
– Giannis Antetokounmpo. À 100% et rayonnant depuis dix matchs (près de 32 points, 12 rebonds et 9 passes de moyenne…), Giannis Antetokounmpo aura fort à faire pour donner une chance de qualification à ses Bucks dans cette série. Revanchard après avoir raté les derniers playoffs et joué les précédents blessés, le « Greek Freak » semble à l’apogée de sa carrière et de son basket, tel un LeBron James 2018 avant lui. Brillant de chaque côté du terrain, polyvalent au possible et plus leader que jamais, avec un gros temps de jeu en perspective, il a tout pour dominer dans ces playoffs 2025. Clairement l’arme fatale de Milwaukee.
LE POINT FAIBLE
– La défense sur transition. Si on a du mal à voir qui pourra apporter avec régularité le soutien dont va avoir besoin Giannis Antetokounmpo pour aller chercher des victoires, les Bucks doivent surtout se méfier d’un point dans cette série : leur défense sur jeu rapide. C’est précisément dans ce domaine qu’ils sont les plus fragiles face aux Pacers (24.3 points encaissés sur contre-attaque lors quatre oppositions), d’autant plus contre une équipe comme Indiana qui adore courir (17.5 points inscrits sur contre-attaque cette saison), puisque le très ancré au sol Brook Lopez, à la base de la défense de Milwaukee, ne peut pas poser ses appuis. Doc Rivers en est conscient et la mission ne sera pas aisée contre les jeunes et fougueux Pacers…
LES CLÉS DE LA SÉRIE
– Comment ralentir Giannis Antetokounmpo ? Véritable monstre physique et athlétique, Giannis Antetokounmpo risque de signer de nouveaux cartons face aux Pacers, qu’il adore torturer : 30/12/8 de moyenne cette saison, 42/13/5 la saison dernière (dont son « career-high » à 64 points !) et 35/13/8 il y a deux ans… Clairement, Rick Carlisle n’a jamais trouvé la solution pour le contenir et, comme son effectif n’a pas changé et que Damian Lillard risque d’être absent (ou diminué), tout porte à croire que le Grec va tout écraser sur son passage, contre cette équipe avec laquelle il a aussi quelques antécédents.
– Avec ou sans Damian Lillard ? C’est la grande incertitude de ce premier tour : les Bucks pourront-ils s’appuyer sur Damian Lillard, leur deuxième meilleur joueur, à un moment dans la série ? Absent depuis un mois, et sa thrombose veineuse profonde au le mollet droit, le meneur se rétablit bien mais il manquera Game 1. L’espoir existe de le voir revenir dès le Game 2 mais, avec ce type de blessure, mieux vaut ne pas prendre de risque et on a donc du mal à savoir si le faire reprendre, même en cours de retour, est envisageable et raisonnable. Surtout si c’est pour se retrouver face à Tyrese Haliburton…
SAISON RÉGULIÈRE
Milwaukee 3-1
– 22 novembre : Milwaukee – Indiana (129-117)
– 31 décembre : Indiana – Milwaukee (112-120)
– 11 mars : Indiana – Milwaukee (115-114)
– 15 mars : Milwaukee – Indiana (126-119)
VERDICT
Indiana 4-3. Dès l’instant où les Bucks peuvent, contrairement aux Pacers, s’appuyer sur Giannis Antetokounmpo, l’un des trois meilleurs joueurs du monde, on aurait tendance à leur donner un léger avantage, même s’ils débuteront et termineront la série à l’extérieur. Les deux équipes paraissent assez proches l’une de l’autre, mais le retour attendu de Damian Lillard pourrait faire pencher la balance du côté des Bucks. Le problème, c’est qu’on peut s’attendre à voir le « Greek Freak » multiplier les cartons, mais aura-t-il assez de soutien face à un collectif adverse plus solide ? Finalement, les incertitudes sont peut-être trop fortes pour Milwaukee…
CALENDRIER
Game 1 : à Indianapolis, samedi 19 avril (19h)
Game 2 : à Indianapolis, mardi 22 avril (1h, dans la nuit de mardi à mercredi)
Game 3 : à Milwaukee, vendredi 25 avril (2h, dans la nuit de vendredi à samedi)
Game 4 : à Milwaukee, dimanche 27 avril (3h30, dans la nuit de dimanche à lundi)
Game 5* : à Indianapolis, mardi 29 avril
Game 6* : à Milwaukee, vendredi 2 mai
Game 7* : à Indianapolis, dimanche 4 mai
* Si nécessaire.