C’est avec un t-shirt d’Harvard que Steve Kerr s’est présenté en conférence de presse, la nuit dernière, suite à la victoire des Warriors face aux Grizzlies, lors du play-in disputé au Chase Center.
Alors que Donald Trump est en guerre contre les universités qu’il juge trop « progressistes », les privant de leurs subventions fédérales et les menaçant de leur retirer leurs avantages fiscaux, Harvard a décidé, contrairement à Columbia, de ne pas se plier aux exigences du président américain, estimant « qu’aucun gouvernement ne doit dicter aux universités privées ce qu’elles doivent enseigner ».
« Oh, il se passe quelque chose » a ironisé le coach des Warriors lorsqu’on l’a interrogé sur le message de son t-shirt. « Tommy Amaker, le coach d’Harvard, est un ami, et il m’a envoyé ce t-shirt. En fait, on s’est entraîné à Boston en novembre dernier. Il m’a offert ce t-shirt et j’ai eu le sentiment que c’était le bon jour pour le porter. »
C’est que Donald Trump a multiplié les menaces ces derniers jours contre Harvard, pour faire plier ses dirigeants.
« Je crois en la liberté académique » continue Steve Kerr, issu d’une famille d’universitaires, son père ayant été un professeur spécialisé dans le Moyen-Orient et le monde arabe, et le président de l’université américaine de Beyrouth jusqu’à son assassinat en 1984. « Je pense qu’il est essentiel que toutes nos institutions puissent gérer leurs propres affaires comme elles l’entendent, et qu’elles ne devraient pas se voir imposer par notre gouvernement ce qu’elles doivent enseigner, ce qu’elles doivent dire. C’est la chose la plus stupide que j’aie jamais entendue, mais c’est dans l’air du temps. Alors oui, je soutiens Harvard. Bravo. Bravo de tenir tête à la brute. »