Douche froide à Sacramento. Alors que les Kings étaient considérés par beaucoup comme favoris de ce play-in, les Mavericks n’ont montré aucun scrupule en faisant leur loi au sein du Golden 1 Center (106-120). Une victoire éclatante qui porte la marque du joueur qui était le plus attendu, Anthony Davis (27 points et 9 rebonds). Et d’un joueur qui a rappelé qu’il pouvait encore répondre présent aux grands rendez-vous, Klay Thompson (23 points).
Avec ces deux-là, la formation texane a envoyé en vacances une équipe californienne qui n’a quasiment pas existé dans cette partie. Oui, le premier quart-temps a été très équilibré (29-27), mais les locaux avaient déjà montré des signaux inquiétants, en ayant globalement du mal à imposer leur rythme face à des Mavs disciplinés et décidés à jouer sur demi-terrain, malgré l’absence de meneur de métier dans leur cinq.
Inquiétant aussi de voir à quel point Dallas obtenait des tirs ouverts derrière l’arc. Ces signaux allaient sauter à la figure des Kings dans un second quart-temps destructeur. Sacramento a eu beaucoup trop de mal à contrôler la taille de ses adversaires, y compris les ailiers Naji Marshall et PJ Washington, quand ces derniers décidaient d’attaquer le cercle.
Un second quart-temps destructeur
Puis, Klay Thompson a apporté sa touche en décidant d’enchaîner les paniers à 3-points. À l’approche de la pause, Anthony Davis, discret dans le jeu offensif jusqu’ici, est venu l’imiter en sanctionnant à deux reprises derrière l’arc sur de simples « pick-and-pop ». Les Mavericks venaient d’inscrire 44 points dans la période, soit 25 points de plus que leurs adversaires… L’antre locale pouvait déjà gronder en voyant le score (48-71) et ses joueurs, déboussolés, enchaîner les pertes de balle.
La rébellion attendue dans les deux quart-temps n’allait pas vraiment avoir lieu. DeMar DeRozan était l’un des rares joueurs de sa formation à parvenir à s’exprimer en attaque. Toute la soirée durant, Sacramento a eu du mal à appuyer sur l’accélérateur. En manque de fluidité offensive, moins rigoureux (deux fois plus de ballons perdus), les Californiens ont surtout eu du mal à contester les attaques adverses.
En s’appuyant sur un réservoir plus large de joueurs, Jason Kidd a ainsi pu gérer son avance, qui allait se maintenir autour de la vingtaine de points jusque dans les dernières minutes. Son équipe a remporté avec brio cette première manche de play-in. Elle tentera de faire aussi bien à Memphis pour arracher sa qualification en playoffs.
CE QU’IL FAUT RETENIR
– Le « tall ball » a parlé. Jason Kidd avait fait le pari osé de démarrer sans meneur de jeu de métier, privilégiant ainsi de la taille à tous les postes. La vitesse des Kings allait-elle prendre de vitesse cette taille ? Réponse : non, ce qui était plus ou moins attendu. À l’instar d’un Zach LaVine harcelé tout au long de la soirée par un Naji Marshall un peu plus grand, ou un Domantas Sabonis, souvent seul face à deux géants en face, qui a eu beaucoup de mal à imposer ses muscles sous le cercle.
– La vengeance de Klay Thompson. On se souvient de sa mine déconfite un an plus tôt, sur le même parquet. Ses Warriors venaient de chuter lourdement dans un même contexte de play-in, et l’arrière n’avait même pas converti un tir (0 points à 0/10…). Sans doute savait-il qu’il s’agirait de son dernier match avec les Californiens ce soir-là. Cette nuit, il n’a pas manqué l’occasion d’effacer ce souvenir douloureux par une très solide sortie à 23 points. Dont 16 inscrits dans le seul 2e quart-temps où le match a basculé en faveur des visiteurs. Son éruption derrière l’arc, comme à ses plus belles heures, a lancé le « run » en faveur des Texans.
– Le facteur X Brandon Williams. Alors que Spencer Dinwiddie était davantage attendu, le meneur remplaçant des Mavericks a montré qu’il n’avait pas du tout peur du moment. Avec ses 17 points et 5 passes, sans perdre de ballon et avec beaucoup de sérénité dans ses choix, il s’est carrément comporté en facteur X dans cette partie.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.