Comme les Warriors ont deux armes fatales, avec Stephen Curry et Jimmy Butler, ils peuvent se permettre des erreurs qui seront compensées par le talent de Batman et Robin. Néanmoins, Steve Kerr est conscient qu’il ne peut pas demander des miracles à son meneur de jeu à chaque rencontre.
La victoire de Golden State dans le Game 1 à Houston a été marquée certes par les shoots du MVP des Finals 2022 mais aussi par l’écrasante domination au rebond des Rockets, qui sont la référence de la ligue dans ce domaine. Houston a gobé 52 rebonds contre 36 pour les Warriors et l’écart est le même au niveau du rebond offensif : 22-6 pour les Rockets.
« A certains moments, leur meilleure attaque, c’est le rebond offensif. Ils sont excellents pour ça », résume Draymond Green. « On s’y attendait. On a été correct en première période, en les limitant à sept prises. Ensuite, en seconde, on a perdu le contrôle. On doit faire mieux. »
Les Warriors, qui manquent de taille, savent qu’ils ne pourront pas faire grand-chose pour éviter de perdre cette bataille. En revanche, ils peuvent limiter l’impact des Rockets en étant plus appliqués.
« C’est évident que, la taille, les qualités athlétiques et le rebond offensif, c’est à leur avantage dans cette série. On peut faire mieux, c’est sûr mais ils vont prendre des rebonds offensifs, c’est comme ça », concède Steve Kerr. « Il y a quelques ballons qu’on a perdus parce qu’on n’a pas mis les deux mains dessus, avec force. Comme contre les Clippers. Ou alors, on a le rebond et on est tellement impatient de jouer la transition qu’on perd la balle. Ce n’est pas possible. »
Prudence contre chaos organisé
Laisser des dizaines et des dizaines de rebonds offensifs aux Rockets, ou perdre des ballons par impatience ou négligence, c’est donner des munitions supplémentaires à Houston. Un luxe que les Warriors ne veulent pas offrir à leur adversaire.
« Sur demi-terrain, notre défense peut faire le travail dans cette série », analyse le coach et le Game 1 lui donne raison. « Donc on ne peut pas perdre le ballon et donner des millions de rebonds offensifs. On va s’appuyer sur notre défense. On n’a pas besoin de dribbler au milieu des défenseurs ni d’envoyer des passes lobées pour un dunk. On doit être très solide. Si on est intelligent et dur, on sera en bonne position. »
Pas de fantaisie ordonne le coach, qui veut surtout de la maîtrise. Jimmy Butler, qui a montré sa grande patience et sa lecture dans la première manche, n’est pas totalement d’accord.
« Kerr déteste les ballons perdus autant que moi. Mais parfois de bonnes choses émergent d’un chaos organisé, qu’un joueur aime », assure l’ailier. « Je ne vais pas mentir, j’aime le chaos organisé, car personne ne sait à quoi s’attendre. Même pas moi, ni le coach. Le seul qui sait, c’est celui qui le provoque. »