« Rudy (Gobert) a un +/- de – 2 : son impact sur le terrain reste assez important ». En une phrase, l’entraîneur des Wolves, Chris Finch, a pris le contre-pied de l’impression visuelle laissée par le pivot français au sortir de ce Game 2 perdu face aux Lakers (défaite 94-85).
Moqué par les Lakers de Luka Doncic – « remplacez-le ! », a notamment lancé l’ancienne vedette des Mavs sur l’un de ses un-contre-un avec le Français -, le quadruple meilleur défenseur de l’année (2018, 2019, 2021, 2024) n’a pas su peser sur la rencontre comme il a l’habitude de le faire. « Particulièrement dans le premier quart-temps et surtout moi, on a trop « ouvert » l’accès au cercle, au lieu de le fermer et de les orienter vers la ligne de fond », souffle-t-il. Face au duo infernal LeBron James – Luka Doncic, Rudy Gobert ne s’est pourtant pris qu’un panier du Slovène sur la tête, réussissant à dévier leur sept autres tentatives.
Offensivement, le natif de Saint-Quentin (Yvelines) – davantage utilisé au large – a été peu servi à l’intérieur par ses coéquipiers (seulement cinq tirs pour 2 réussites, en 29 minutes). Jamais cette saison, Rudy Gobert n’avait enchainé deux matchs aussi pauvres offensivement (2 points, samedi, puis 6 unités, mardi).
« Pousser dans leurs retranchements » Luka Doncic et LeBron James
Les Wolves, à l’opposé de ce Game 1 quasi-parfait, ont subi pendant presque la totalité de la rencontre, hormis deux temps-forts au milieu du 3e et du 4e quart-temps. Avec seulement 14 passes décisives et 46 points inscrits à l’intérieur, Minnesota a joué loin de ses standards habituels.
Menés de 22 points dès le début du 2e quart-temps, les finalistes de la conférence Ouest l’an dernier ne sont repassés sous la barre symbolique des 10 points de retard que dans les ultimes secondes de la rencontre, à un moment où la rencontre était déjà pliée.
« Les Lakers ont porté le premier coup et on savait qu’ils allaient être très agressifs et physique dès le début. Derrière, on a essayé tant bien que mal de remonter la pente », résume Rudy Gobert. L’ancien intérieur de Cholet Basket regrette également les « quelques ratés défensifs » des Wolves et le manque de constance des siens. « Je ne dirai pas qu’on a perdu la tête mais on s’est parfois laissé distraire », ajoute-t-il.
De retour au Target Center dès vendredi, Rudy Gobert et les Wolves espèrent faire le break dans le Minnesota. Limiter et frustrer les deux superstars des Lakers, Luka Doncic et LeBron James, auteurs à eux deux de 52 points, 23 rebonds et 16 passes sur ce Game 2, sera l’une des clefs de l’équation californienne.
« C’est à nous d’essayer de les pousser dans leurs retranchements, de les faire travailler, de les fatiguer, et de les attaquer de l’autre côté du terrain », explique Rudy Gobert au micro de Basket USA, qui les présente comme « deux joueurs différents mais très intelligents ». « En défense, on doit jouer physique sur eux, on doit les forcer à faire des erreurs, à prendre des shoots difficiles. C’est un effort de longue haleine, ça ne se fait pas en une possession. »
De notre envoyé spécial à Los Angeles (Californie).