Vice-président de la NBA depuis trois ans, Joe Dumars revient désormais au cœur de la compétition en remplaçant David Griffin au poste de vice-président des Pelicans. Il débarque avec un message simple : « On veut des gens qui vont aimer New Orleans, cette ville, cet État. »
L’ancien GM des Pistons installe ainsi une ligne jaune à ne pas franchir. « Il faut mettre des standards en place et on ne peut pas s’en éloigner », annonce-t-il. On pense alors à la sanction reçue par Zion Williamson, cette saison, pour de nombreux retards. « On ne fait pas partie de l’élite dès qu’on permet de laisser filer les choses », précise le dirigeant.
Joe Dumars est donc très clair sur ses ambitions. Il veut instaurer une nouvelle culture chez les Pelicans et il faudra s’y tenir. « On construit une bonne culture où chacun se sent bien en venant à la salle au quotidien. On va mettre l’accent sur la culture. Au niveau du basket, à mon staff et à moi de trouver les bonnes personnes. Mais la culture doit venir en premier », confirme le vice-président de la franchise.
Peut-il refaire le coup de Detroit, vingt ans après ?
Pour repartir sur de nouvelles bases et ainsi effacer cette saison ratée (21-61), totalement plombée par les blessures, le dirigeant va faire une sorte d’audit.
« Je vais davantage écouter que parler », dit-il, en évoquant son attitude dans les prochains jours. « Comment faire mieux ? Que fait-on mal ? Qui est positif, qui est négatif ? Je vais poser des questions et les gens vont me dire. On peut avoir toute l’expérience du monde mais si on ne connaît pas les choses de l’intérieur, si on ne parle pas, on manque des choses. Je ne veux rien manquer. Je veux écouter les gens. »
En quinze ans aux commandes des Pistons, Joe Dumars a connu les deux séquences et les deux dynamiques. La première fut parfaite ou presque, avec un flair exceptionnel et des coups réussis, symbolisés dans le titre remporté en 2004. Puis, à la fin des années 2000, il tente encore mais ça tombe davantage à plat et ses choix ne sont plus payants. Le MVP des Finals 1989, face à une NBA qui a changé depuis dix ans, est-il encore un grand dirigeant ?
« Je ne serais pas venu si je ne pensais pas pouvoir construire et gagner ici », répond-il. « C’est le pourquoi de ma venue. Il faut se connaître, savoir ce qu’on peut et ne peut pas faire, ce qui fonctionne ou non pour soi. Je pense que New Orleans, ça colle pour moi. »