Toujours devant mais jamais complètement tranquilles, les Pacers ont vécu un drôle de Game 2 contre les Bucks mardi. Indiana s’est imposé 123-115, non sans devoir repousser un dernier assaut de Giannis Antetokounmpo et ses coéquipiers. Andrew Nembhard a été décisif avec un gros tir pour mettre les siens à l’abri avec un peu plus d’une minute à jouer. Surtout, Pascal Siakam avait permis à Indianapolis de repousser ce qui aurait pu être un hold-up absolu.
Le Camerounais a été toute la soirée durant un des grands artisans du succès des Pacers. Mais il avait gardé le meilleur pour le quatrième quart-temps, avec deux actions coup sur coup. Les Bucks venaient de signer un 13-0 dans le dernier acte, avec trois paniers lointains de rang. A 115-113, Indiana aurait pu tout gâcher, incapable de marquer pendant plus de trois minutes. Mais Siakam a pris ses responsabilités d’un tir lointain. Puis en gênant parfaitement une pénétration d’Antetokounmpo, quasi irrésistible dans la raquette jusqu’alors (13/18).
« On s’en sort bien ce soir » a reconnu Rick Carlisle en conférence de presse. « On a ralenti dans le quatrième quart-temps, et on est tombé dans beaucoup de jeu en isolation au lieu de faire circuler le ballon comme nous en sommes capables. Il faut saluer nos gars. En fin de match, il nous ont collé un sacré uppercut pour revenir à deux points. Pascal a marqué un tir assez énorme et nous avons réussi à survivre. »
25 points au Game 1, 24 au Game 2
Alors que la pression se faisait de plus en plus grande, Pascal Siakam a joué son rôle à la perfection, celui qui a poussé Indiana à aller le récupérer des Raptors il y a plus d’un an. « Evidemment, j’ai déjà connu des situations pareilles, donc je devais m’assurer que mes coéquipiers entendent ma voix quand c’était nécessaire » a réagi l’ailier-fort face aux médias. « Je devais être cette personne qui calme un peu tout le monde. J’essaie de rester constant en toutes circonstances. Les playoffs, ce sont beaucoup d’émotions, de hauts et de bas. Nous devons simplement essayer de rester calmes. »
En plus de sa fin de match cruciale, Pascal Siakam termine meilleur marqueur des Pacers – comme lors du Game 1 – avec 24 points et un apport dans tous les secteurs du jeu (11 rebonds, 3 passes, 3 interceptions). « Il a été notre roc toute l’année, du début à la fin » a salué Rick Carlisle. « Il a été tellement régulier. »
Sang froid et expérience
« C’est le genre de joueur qu’est Pascal Siakam » a pour sa part insisté Tyrese Haliburton, entre sérieux et taquinerie. « Je suis tellement heureux qu’il soit dans notre équipe. Je pense qu’il est peut-être le joueur le plus mésestimé de NBA pour être honnête avec vous. Ce qu’il fait soir après soir est incroyable, tellement constant, tellement régulier. Il fait un super travail pour nous apaiser, moi en particulier dans certains moments. J’apprécie vraiment qu’il joue ce rôle de grand frère, de mentor dans notre groupe. »
Voir Siakam donner le ton, une nuance piano dans le tumulte d’une fin de match sous tension a permis à Indiana de terminer le match avec confiance et relâchement. Tout en pouvant compter sur son vétéran pour absorber la tension. Haliburton et Damian Lillard ont ainsi échangé quelques mots doux dans les derniers instants, avant que le Camerounais ne vienne concentrer l’attention sur lui et laisser son meneur redescendre en pression. Le genre d’ingrédient crucial pour signer un bon début de série et arriver dans le Wisconsin en menant 2-0.