Pour évoquer non seulement les playoffs, mais aussi l’absence de Damian Lillard ainsi que l’irrégularité de Milwaukee durant la saison régulière, Giannis Antetokounmpo avait annoncé que les compteurs allaient être remis à zéro au moment d’entamer le premier tour. « On aura deux mois pour changer nos vies », avait résumé le Grec fin mars. Pour l’instant, les Bucks n’ont rien changé…
Car après deux matches – deux défaites – à Indiana, il est évident que les troupes de Doc Rivers déçoivent. Dans le jeu, mais aussi dans l’attitude collective. Même dès les premiers instants de la rencontre, comme dans le Game 2 par exemple.
« C’est dur d’être derrière. On doit avoir plus d’urgence en début de match. J’espère qu’on pourra donner le ton et ne pas laisser les Pacers le faire », commente Antetokounmpo. « On a fait deux mauvaises entames », poursuit le coach. « On doit mieux démarrer », enfonce Damian Lillard. « On n’a pas bien commencé le premier quart-temps, ni le troisième. »
Des agresseurs et des agressés
En début de première puis de seconde période, les Bucks ont encaissé un 10-2. Plus grave encore, le sentiment de révolte ne saute pas aux yeux. Ils sont dominés et ne semblent pas capables de répondre, de rendre les coups, ni même d’avoir vraiment envie de le faire. Cette équipe de Milwaukee à Indiana ressemble fortement (et malheureusement pour eux) beaucoup trop à celle de la saison régulière. En clair : elle n’est pas entrée dans les playoffs.
« Ils sont les agresseurs et pas nous », se lamente Brook Lopez. « On les laisse prendre dix points d’avance en début de premier et de troisième quart-temps et c’est resté tout le match. On a vu, à la fin, qu’on était capable de les jouer. On a eu une chance mais c’est compliqué de commencer comme ça les mi-temps. On doit changer ça, c’est évident. »
Avec un 13-0 dans les dernières minutes, les Bucks ont néanmoins pu se rapprocher. Mais ils n’ont pas su serrer le jeu plus que ça, pour véritablement faire pencher la balance. L’effort n’est pas assez fort ni constant, quand les Pacers peuvent, eux, se balader et accélérer presque dès qu’ils le désirent.
« On est revenu en fin de match mais il fallait faire un stop, et on ne l’a pas fait », grince Doc Rivers. « C’est le plus important pour moi : être capable de défendre au bon moment. On avait besoin d’un stop, on ne l’a pas fait ça et en plus, on a pris un panier primé. Ce sont ces actions qui nous brisent. »
Désormais dos au mur et avec Damian Lillard qui revient, les Bucks n’ont plus le choix : il faut réagir dans le Game 3 et enfin jouer au niveau attendu. « C’est le sens de l’urgence. Ce sont les playoffs », assure Bobby Portis. « La marge d’erreur n’est pas énorme. On manque une couverture défensive, un joueur est ouvert et marque. Tout est une question de discipline. »