La Little Caesers Arena s’est trouvé un nouvel ennemi juré. Le Game 3 entre les Pistons et les Knicks a été riche en tension. Et dans ce contexte électrique, Jalen Brunson s’est, comme souvent, sublimé. Le meneur de New York a fait face aux insultes du public et au trashtalking de Detroit, avant de faire la différence en fin de rencontre pour emmener les siens vers un très précieux succès.
Pendant une grande partie du match, Jalen Brunson a été loin d’être notre MVP potentiel de la nuit. Avec 18 points à 5/14 au tir après trois quart-temps, le All-Star était bien moins à la fête que Karl-Anthony Towns, ou même OG Anunoby. Mais l’odeur du sang et du money time a réveillé le joueur des Knicks, devenu le « méchant » du soir.
« Va te faire foutre Brunson » hurlé toute la soirée
Il a ainsi eu le droit à un traitement particulier du public des Pistons, après une faute flagrante sur Tim Hardaway Jr en milieu de premier quart-temps. La Little Casers Arena a par la suite hurlé régulièrement à plein poumon tout son « amour » pour le meneur des Knicks, à grand coup de « Va te faire foutre Brunson« . Ce qui semble avoir plus amusé New York qu’autre chose.
« Ils ont fait ça ? » ironisait dans un petit sourire Tom Thibodeau. « Pour Jalen, ce sont des encouragements. Il vit pour ce genre de choses. » Brunson et Karl-Anthony Towns ont eu préféré en rire en conférence de presse, insistant pour que le journaliste du New York Post Stef Bondy répète exactement les chants. « Je n’ai rien entendu » a assuré Karl-Anthony Towns. « Dis-le, dis-le, dis-le » insistait lui Brunson face à la gêne du journaliste.
Stef Bondy « When 20,000 people are chanting that at you– »
Jalen Brunson « Chanting what? »
SB « I think you heard it”
KAT « I didn’t hear it »
JB « Say it. Say it. Say it »
SB « It’s a PG show »
KAT « This is a show? »
SB « I don’t know »
KAT « Tryna say there’s a script? That’s crazy » pic.twitter.com/whG3bywO24
— New York Basketball (@NBA_NewYork) April 25, 2025
« Houston l’a fait pour Draymond, Boston l’a fait pour Draymond… On s’en moque de ce genre de chants » a pour sa part estimé Josh Hart. « On va sur le parquet et on joue simplement notre jeu. Il n’y a rien que les fans fassent qui dicte réellement la manière dont on gère les choses. »
Dix points lors des quatre dernières minutes
Surtout pas quand on parle de Jalen Brunson et des fins de match serrées. Le « Clutch Player of the Year » a justifié son statut avec une domination totale en fin de match. Et quand autour de lui on commençait à tirer la langue, le meneur des visiteurs a su trouver des ressources supplémentaires pour accélérer et aller chercher ses points vers le cercle. « Je suis simplement heureux que ‘Thibs’ m’ait fait jouer toutes ces minutes en saison régulière, cela m’a mis en forme pour les playoffs » taquinait Brunson en conférence de presse.
Il n’en fallait pas moins pour repousser la tentative de retour des Pistons, revenus à trois points et deux minutes à jouer, alors que New York avait compté jusqu’à onze points d’avance dans le quatrième quart-temps. Mais avec dix de ses trente points du soir (à 9/20 et 11/13 aux lancers, 9 passes et 7 rebonds) lors des quatre dernières minutes du match, Jalen Brunson s’est montré sans pitié pour plier la rencontre. « Cette victoire a demandé beaucoup de concentration, de la dureté mentale, et que l’on reste soudé » a-t-il résumé.
Le voici désormais avec un 14e match à 30 points et plus en playoffs sous l’uniforme des Knicks, à quatre longueurs « seulement » de Patrick Ewing pour un record de franchise. Et avec un nouveau statut d’ennemi public numéro un en vue du Game 4 dimanche.