Deux éliminations au premier tour et une litanie de blessures plus tard, Giannis Antetokounmpo redécouvre le goût de la victoire en phase finale. La star des Bucks n’avait plus remporté de rencontre de playoffs quand il était sur le parquet depuis le Game 5 de la demi-finale de conférence 2022 sur le parquet de Boston. Depuis, Antetokounmpo avait perdu lors de ses sept dernières sorties pour finir la série contre les Celtics, puis contre Miami et Indiana lors des deux dernières campagnes de playoffs. Une série conclue par un succès nécessaire vendredi contre ces mêmes Pacers (117-101) pour rester en vie dans ce 1er tour.
Après avoir inscrit 36 puis 34 points lors des deux premiers matchs, le Grec en a cette fois passé 37 à Indiana, sans solution pour le limiter. Et cette fois, Giannis Antetokounmpo a pu compter sur le soutien de Gary Trent Jr, lui aussi auteur de 37 unités, pour faire la différence.
Copier-coller, la recette de la gagne pour Milwaukee
Celle-ci s’est faite en deuxième période, alors que les Bucks étaient mal embarqués et menés 47-57 au repos. Plus intense et agressif, Milwaukee a limité Indiana à 40 % au tir au retour des vestiaires pour tout renverser.
« Cela passera par notre défense » a matraqué Antetokounmpo aux médias pour expliquer la méthode Bucks. « Quand votre état d’esprit et votre concentration sont présents de ce côté du terrain, les choses commencent à fonctionner. J’ai le sentiment que nous sommes une équipe qui fait du copier-coller. On essaie de répéter quand quelque chose fonctionne, et on le fait encore et encore. C’est comme cela que vous construisez votre confiance. J’espère que beaucoup de monde comprend, moi y compris, que dans ces troisièmes et quatrièmes quart-temps, ce qui a changé le match, c’est notre défense. Quand on commence à faire des stops, on peut courir, on se sent plus confiant, les tirs rentrent. Et on est une autre équipe. »
L’apport de Trent Jr, précieux pour limiter Tyrese Haliburton en plus de ses neuf paniers à 3-points inscrits, le bon passage de Jericho Sims quand Milwaukee a décidé de changer sur tous les écrans… Milwaukee a su trouver de nouvelles armes insoupçonnées. Et Giannis Antetokounmpo a repris le costume de maître d’orchestre, comme il l’avait fait en fin de saison régulière en l’absence de Damian Lillard. « La distribution dont il a fait preuve en deuxième période (4 passes décisives, en plus de ses 20 points au retour des vestiaires) a donné le ton selon moi » a insisté Doc Rivers en conférence de presse.
Antetokounmpo appelle à « l’humilité »
A la peine en attaque (7 points à 2/12) et toujours en manque de rythme, Lillard a suivi l’exemple de son leader. A défaut de la construction, le meneur a apporté son écot en défense avec deux interceptions et deux contres, dont un superbe sur Pascal Siakam en contre-attaque. « J’ai joué suffisamment de matchs de playoffs pour comprendre que ce qui compte, c’est de trouver une manière de gagner » a-t-il réagi en conférence de presse. « C’est une bataille psychologique. Vous devez trouver une façon d’avoir un impact sur le match. »
Ce sens du sacrifice a certainement dû plaire à Antetokounmpo, qui a répété à de nombreuses reprises la nécessité d' »être humble dans la victoire« . « Nous avons de nombreux matchs devant nous. Nous en avons un dans deux jours. On doit garder toutes les bonnes choses qui ont marché ce soir, en particulier en défense. Ce n’est qu’un match. »
« Les Pacers ne vont pas disparaître » acquiesce Doc Rivers. « Ils vont jouer de la même manière, on doit y retourner et produire les mêmes efforts. On ne peut pas se relâcher. On a gagné une rencontre. Si vous maîtrisez vos mathématiques, vous pouvez vous dire que la série ne pourrait pas être plus serrée. Mais rien n’est encore fait. On doit encore tout refaire« . Copier-coller, une nouvelle fois, pour espérer revenir à Indianapolis à égalité sous peine d’être au bord d’une sortie au premier tour pour la troisième année de rang.