Alors que Steve Kerr compare leur jeu à celui des années 90, avec moins de vitesse, de la défense et la recherche de shoots intérieurs, les Rockets ont surtout délaissé le tir à mi-distance. C’est devenu une généralité en NBA, mais après deux rencontres, Houston n’a inscrit que 2% de ses points à mi-distance ! C’est quatre fois moins qu’en saison régulière, et les partenaires de Jalen Green se sont simplement rapprochés du cercle.
« Ils switchent beaucoup et empêchent certaines de ces passes dans l’intervalle qu’Alpi réussit habituellement », analyse Ime Udoka. « Jalen en a réussi pas mal, mais en même temps, dès qu’on arrive à pénétrer dans la raquette, c’est une bonne chose pour nous, car ils n’ont pas énormément de protection du cercle. Ce sont de très bons défenseurs sur le joueur, donc si on atteint la raquette, on sait qu’on veut aller à l’intérieur et trouver nos passes courtes ou nos opportunités de alley-oop. Mais il n’y a rien de vraiment intentionnel. S’ils optent pour une défense plus traditionnelle, alors on pourra trouver davantage de tirs à mi-distance comme ceux que Jalen a réussis. »
Pour Dillon Brooks, les Rockets doivent exploiter leur avantage de taille, et ça passe par des paniers près du cercle. « Ils n’ont pas beaucoup de contreurs, et il faut que nos joueurs les plus athlétiques finissent au cercle, et nos gars nos plus costauds aussi. On essaie de les agresser. »
Les Warriors sont les rois pour exploiter les balles perdues
A Golden State, ce qu’on essaie, c’est d’obliger les Rockets à se faire des passes. Ce qui favorise l’interception sans faute, plutôt que de mettre la main sur le ballon sur le dribble. Une stratégie qui a permis aux Warriors de nettement progresser en défense au point d’être numéro 1 sur les interceptions et les points inscrits après une balle perdue depuis l’arrivée de Jimmy Butler.
Qu’en pense Udoka ? « Je pense qu’on était trop statiques lors du Game 1, et ça a entraîné beaucoup de pertes de balle », rappelle-t-il. « On a perdu quelques ballons lors du dernier match aussi, mais c’étaient surtout des ballons qui n’étaient pas exploitables et on a joué beaucoup moins au coeur de la défense. Du coup, on a eu beaucoup plus de tirs ouverts et on les a rentrés, donc les chiffres paraissent bons. (…) On sait que si on ne perd pas le ballon et qu’on attaque la raquette, on est en bonne position pour trouver de bons tirs. »