La série entre les Clippers et les Nuggets est sans doute la plus haletante de ce premier tour des playoffs. Entre le show Kawhi Leonard et la nouvelle performance XXL de Nikola Jokic, les fans de basketball étaient déjà gâtés. Mais le Game 4 réservait encore mieux puisqu’il a accouché d’un « game winner » d’Aaron Gordon, auteur d’une claquette dunk après un airball du « Joker », pour permettre aux siens d’égaliser à 2-2 (101-99).
Revenus de l’enfer d’Inglewood après un Game 3 désastreux, les champions NBA 2023 comptaient encore 20 points d’avance à l’entame de la dernière période (65-85) mais ils ont joué à se faire peur dans le « money time ».
Malgré l’évidence déception de cette défaite, Nicolas Batum (3 points à 1/6 aux tirs et 3 rebonds) préfère se focaliser sur le Game 5, mardi soir dans le Colorado afin de « récupérer ce qu’on a loupé ce [samedi] soir », explique-t-il à Basket USA.
Racontez-nous ce match…
C’était un match de playoffs complètement fou. On n’a pas bien joué : on commence mal le match, on essaye de rester au contact. On tient bien dans le deuxième quart-temps, mais le début du troisième est terrible des deux côtés. On s’est mis en mauvaise posture, on n’a pas lâché mais ils ont bien joué au quatrième quart-temps.
On est à -20, on ne joue pas bien mais on a une chance d’aller en prolongation. Vu la tournure du match, on aurait peut-être eu de grandes chances de l’emporter en prolongation. C’est dommage. Ça ne se joue à rien, à 0.1 ou 0.01 seconde… Mais on a montré que c’était une série assez folle.
« Quand on se joue quatre fois en 6/7 jours, ce n’est plus tactique. Maintenant, ce n’est que de la bataille, du cœur, celui qui en veut le plus… »
Comment fait-on pour gérer cette défaite d’un point de vue émotionnel ?
Il faut avancer ! On n’est pas éliminé. À nous de se regrouper, de passer à autre chose. Ça ne sert à rien de se prendre la tête car le match est fini. Il y a 2-2, et les deux équipes sont là où elles sont supposées être. Sur les deux matchs à Denver, on peut clairement prendre les deux. On perd le premier de très, très peu en prolongation et on gagne le deuxième. Maintenant, il faut aller de l’avant mais c’est sûr qu’avoir deux jours off va nous aider.
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Est-ce qu’il y a plus de plaisir à jouer un match de playoffs, car de l’extérieur, c’est quand même plus excitant…
C’est différent. Surtout que maintenant, au bout de 3/4 matchs, les équipes se connaissent. Quand on se joue quatre fois en 6/7 jours, ce n’est plus tactique. Maintenant, ce n’est que de la bataille, du cœur, celui qui en veut le plus… C’est physique, ça joue dur, les deux équipes ont le même bilan [en saison régulière], avec 50 victoires et 32 défaites. Donc ce sont deux équipes très, très proches, avec chacune ses qualités et ses défauts, même si on est assez différents quand même. À nous de nous concentrer sur le Game 5 et de récupérer ce qu’on a loupé ce soir. On a déjà gagné une fois là-bas – presque deux – donc on peut le refaire.
De notre envoyé spécial à Inglewood (Californie).