Paradoxalement, c’est sur un airball que Nikola Jokic a fait gagner les Nuggets ! Un airball transformé en dunk de la victoire par Aaron Gordon, qui avait parfaitement anticipé. Mais avant de rater ce 3-points à la dernière seconde, Nikola Jokic avait été immense avec une ligne de stats qui laisse rêveur : 36 points, 21 rebonds et 8 passes ! Le tout à 14 sur 25 aux tirs, avec 2 interceptions et 1 contre.
Dépité et en colère après la fessée reçue dans le Game 3, le Serbe avait décidé de prendre les choses en main. Pas question de rester passif, et pendant trois quart-temps, il a fait tourner en bourrique Ivica Zubac. Une « masterclass » !
« On a été incroyables pendant trois quarts-temps, puis dans le dernier, je ne sais pas, on a un peu arrêté de jouer. On n’était plus agressifs. Ils ont mis quelques tirs. Ils étaient en zone et on n’a pas su réagir. On n’était pas agressifs. Donc, il va falloir être bien meilleurs » prévient-il. « Mais une victoire reste une victoire, que ce soit d’un point ou de 30 points, c’est pareil. Maintenant, la série est à égalité et on retourne à Denver. »
Le souvenir de Josh Childress en Euroleague !
Nommé au trophée de « Clutch Player Of The Year », Nikola Jokic a donc eu le tir de la gagne entre les mains, et il a balancé son habituelle fronde de Sombor, et c’est donc sur un « airball » qu’il fait gagner son équipe. Grâce à la lecture de la trajectoire d’Aaron Gordon.
« Au moment où le ballon part, je me dis que ça va mal finir… » se marre Nikola Jokic, avant d’ironiser : « C’était une belle passe… ». Un journaliste lui demande s’il le pense vraiment. « Non, non, pas vraiment. En fait, je ne sais pas si vous connaissez l’Euroleague, mais il y a eu une action exactement similaire. Un joueur avait manqué son tir, et Josh Childress a dunké, et ils ont gagné un Final Four, je crois que c’était en demi-finale entre le CSKA et le Partizan. Ça remonte à longtemps. Je peux vous aider à écrire l’article si vous voulez... »
En fait, sa mémoire lui joue des tours, car ce n’était pas le CSKA Moscou, mais l’Olympiakos… et c’était il y a 15 ans. Plus sérieusement, comment a-t-il vécu cette dernière action ?
« Honnêtement, je ne voulais pas leur laisser de temps pour tirer. Je voulais attendre la dernière seconde avant de balancer, mais j’ai dribblé un peu trop longtemps, c’était une erreur » reconnaît-il. « J’ai complètement raté le panier. AG était, comme toujours, au bon endroit au bon moment, et il a conclu d’une manière vraiment, vraiment difficile, en une fraction de seconde. »