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Jouer trois jours d’affilée aura-t-il un impact sur la saison ?

C’est une certitude, jouer 66 matches en quatre mois (près de 4 matches par semaine) est beaucoup plus dur que 82 matches en six mois. Notamment parce que chaque franchise jouera au moins une fois trois soirs d’affilée !

Mais l’exemple de la saison 1998/99 prouve que l’impact n’est pas si significatif…

Apparus en 1999, année du précédent lockout, les back-to-back-to-back (trois matches en trois jours) apparaissent sur le papier comme une plaie pour les joueurs, mais aussi pour le spectacle.

En septembre, notre confrère Tom Haberstroh (ESPN) s’est donc posé la question de l’impact des efforts sur les résultats et les statistiques des équipes qui jouent ces trois matches de suite, et ses conclusions sont plutôt surprenantes.

Un bilan négatif mais pas tant que ça

Le bilan des équipes lors de ce fameux troisième match est négatif, le résultat n’est pas très surprenant. Jouer trois matches en trois jours à parfois trois endroits différents est très dur physiquement et mentalement. Le bilan est de 28 victoires pour 36 défaites, soit 43.8 % de victoires.

Mais, ce qui est intéressant, c’est que ce pourcentage de victoire est identique (43.7 %) à celui d’une équipe qui fait un back-to-back classique dans une saison de 82 matches.

Des chiffres similaires…

En 1998-1999, le score moyen était de 102.1 points marqués pour 100 possessions, le pire de l’histoire depuis l’instauration de la ligne à trois points. Mais ce chiffre n’était pas si différent lors des back-to-back-to-back, il était même meilleur. Les équipes marquaient en moyenne 102.6 pts pour 100 possessions lors du troisième match. En défense, les équipes encaissaient 103.1 pts pour 100 possessions, ce qui représente 1.2 pt de plus que la moyenne de la saison. Ce n’est pas énorme et cela s’explique probablement par les conditions des matches (fatigue accumulée et matches joués sur des rythmes différents) mais en termes de chiffres, pas de changements brutaux.

…mais des matches différents

En effet, on a assisté à beaucoup plus de blow-out (débâcles) lors des troisièmes matches que dans les saisons habituelles. Le vainqueur s’imposait avec un écart moyen de 13 points sur 100 possessions. C’est deux points de plus que le rythme de la saison dernière.

Une dernière statistique, sur 64 matches de back-to-back-to-back dans la saison, seul quatre concernaient deux équipes qui jouaient toutes les deux le troisième match d’un back-to-back-to-back.
C’est donc quasiment impossible de ne pas jouer un troisième match de suite sans avoir des lacunes physiques et mentales par rapport à son adversaire.

Conclusion

Jouer ce type de série est donc très dur, surtout quand les trois matches sont à l’extérieur et face à des cadors de la ligue. En 1999 ce fut un handicap, le bilan est là et il est parlant. Mais, et les statistiques le prouvent, ces séries de trois matches en trois jours ne sont pas impossibles à surmonter. En revanche, pour le niveau de jeu, le spectacle et surtout les organismes, c’est loin d’être idéal…

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