David Falk : « si un seul match est annulé, il n’y aura pas de saison »

Connu pour avoir été l’agent de Michael Jordan (mais aussi de Patrick Ewing, Alonzo Mourning, John Stockton ou plus récemment d’Allen Iverson et Elton Brand), David Falk est un homme renommé et respecté.

Très impliqué lors du précédent lock-out, où il aurait joué un rôle déterminant en coulisses, il se tient aujourd’hui plus en retrait des négociations mais son avis sur la situation n’en est pas moins intéressant.

Interrogé par la radio Torontoise Fan 590, il confie sa crainte de voir les fans bouder leur sport favori.

« 15% des américains vivent sous le seuil de pauvreté et je pense que les fans n’ont aucune sympathie pour un groupe propriétaires milliardaires et de joueurs multimillionnaires qui n’arrivent pas à s’entendre sur la façon de partager 4 milliards de dollars. Si nous ne trouvons pas un accord, nous risquons de les perdre pour longtemps. »

Pour lui, il est plus qu’urgent de sortir du conflit car ce ne sont pas quelques matches mais bien toute la saison qui pourrait être sacrifiée dans le cas contraire.

« Je suis prêts à parier gros que si un ou deux matches sont annulés, alors il n’y aura pas de saison. C’est comme une partie de poker, il faut mettre tapis. Tout le monde doit comprendre ce qui est en jeu. »

Au passage, Falk en profite pour égratigner les superstars de ligue, pas assez impliquées selon lui.

« Je suis déçu par les stars d’aujourd’hui, les LeBron James, Kobe Bryant, Dwyane Wade, Dwight Howard. Ces gars devraient être impliqués constamment et pas seulement par intermittence. Ils permettent à d’autres de négocier leur futur et c’est une grave erreur. »

Proche des propriétaires et agent de joueurs depuis 37 ans, Falk ajoute également qu’il est persuadé qu’il serait capable de trouver un arrangement avec les deux camps en une journée mais manifestement, personne n’a fait appel à ses services et il n’a pas non plus jugé bon de les proposer si l’on en croit la première lettre de Derek Fisher.

Dommage car nous ne sommes plus très loin du seuil critique et si quelqu’un se sent l’âme d’un sauveur, c’est le moment où jamais de joindre le geste à la parole.