Harlem Globetrotters : la magie opère-t-elle encore ?

Dans le basket, il y a des légendes qu’on ne peut oublier. Les Magic Johnson, Michael Jordan, Drazen Petrovic ou ceux qui sont en voie de l’être comme Kobe Bryant ou LeBron James. Mais à l’écart de la compétition existe une véritable institution : les Harlem Globetrotters.

Depuis 85 ans, ils sillonnent le monde en ambassadeurs de la culture américaine. La tournée « 4 Times The Fun », faisait escale à Toulouse fin mars. L’occasion pour nous de vérifier si l’aura fonctionne encore.

Le Palais des sports était rempli à craquer, mais l’ambiance n’était pas au rendez-vous. Premier indice dès l’entrée de l’équipe sur le Sweet Georgia Brown. Personne ne semble savoir que c’est l’hymne mythique des Globetrotters qui résonne dans la salle, et les applaudissements sont très discrets. La mascotte Globie peine à réchauffer le Palais des sports. Mais « The show must go on », et le speaker français annonce les nouvelles règles. Une prison est mise en place pour les joueurs récalcitrants avec une exclusion de 30 secondes. Ajoutons à cela les shoots à 4-points, pris deux mètres derrière la ligne à 3-pts, disponibles 3 minutes avant la fin de chaque quart-temps, et le match peut démarrer.

Face à eux, les Washington Generals, victimes du jour. Les protagonistes sont là, le coach des Generals face à Sweet Lou Dunbar, ancienne gloire des Globetrotters. Et l’arbitre, tout en extravagance est au milieu.

Mieux en vrai qu’à la télé

Si les clips des Globetrotters sur Youtube, les performances physiques des dunkeurs professionnels, le streetball, ou le jeu de plus en plus spectaculaire en NBA sont venus banaliser les prouesses techniques réalisées, voir ce spectacle autrement que sur un petit écran reste magique. Les 360, les shoots du milieu du terrain on connaît. C’est plus l’humour et l’interactivité que l’on vient chercher en venant voir l’équipe de basket la plus célèbre du monde. La connexion entre le public et l’équipe était constante.

Au final, ce sont surtout les enfants qui ont profité du show, grâce aux multiples cadeaux, comme des maillots, ou des ballons. Les micros sur les jerseys des joueurs s’avéraient bien inutiles, puisque qu’ils parlaient en anglais, et que manifestement, le speaker français ne se donnait pas la peine de traduire. N’est pas George Eddy qui veut… Pour dire, certains dans le public encourageaient les Generals…

Cette barrière de la langue est vraiment un obstacle majeur. Peut-être que les terres toulousaines acquises au rugby ne sont pas réceptives au basket après tout.

Malgré tout ça, la magie reste intacte, comme la folie du merchandising estampillée Globetrotters d’ailleurs. La vente des produits dérivés a fait fureur. Pour tout fan de basket, les yeux brillent devant ce show. Idem du côté de la tribune de presse, bien garnie.

Pour l’anecdote, le match se termine sur le score de 98 à 87. Inutile de préciser qui a gagné.

Au final, il reste une petite déception, née du manque d’entrain du public. Mais surtout pas des Harlem Globetrotters, équipe qui fait rêver, encore et toujours.