Pas de mauvaise surprise cette fois pour Victor Wembanyama, après avoir manqué l’acte I à Dallas plus tôt dans la saison, la faute à une cheville tordue sur le pied d’un « ball boy » à l’échauffement. L’intérieur tricolore est là, et bien là avec deux bombes de loin dès les trois premières minutes, le premier sur un step-back superbe. Dans son sillage, les Spurs sont plus agressifs dans tous les secteurs et climatisent la salle de leurs voisins, 13-28 après huit minutes de jeu !
Victor Wembanyama est omniprésent offensivement, et les Mavericks tardent à trouver la réponse. Celle-ci arrive presque d’elle-même, en déroulant leur jeu offensif. Kyrie Irving se charge de lancer la machine, en donnant davantage de rythme, le tout à une adresse diabolique.
Le retour aux affaires de Dereck Lively II après une absence de sept matches achève de bouleverser la dynamique du match. Dallas court davantage, quand San Antonio tombe en panne sèche totale.
Dix points en 12 minutes pour les Spurs…
Le train est passé, surtout que le « Kyrie Show » tourne à la démonstration de prestidigitation, avec toute la panoplie possible de lay-up pour éviter les bras de Victor Wembanyama. La lumière est éteinte pour les hommes de Gregg Popovich, Wembanyama en tête, auteur de 20 points à la pause, six seulement après. Après avoir encaissé un 15-1 pour finir la première période, San Antonio tend l’autre joue avec un 26-7 des Mavs pour débuter le troisième quart.
Même les possessions (un peu) mieux défendues se concluent par de nouveaux tours de magie, cette fois signés Luka Doncic, entre technique d’appuis parfaite et un brin de chance insolente. Le dernier acte est un « garbage time » géant, auquel Luka Doncic ne prend pas part, avec une alerte au niveau du cou. Pas de quoi trembler, ni empêcher un sixième succès de rang des Mavericks, lancés dans une belle remontée à l’Ouest avant le All-Star Break.
CE QU’IL FAUT RETENIR
– Valse à deux temps pour Victor Wembanyama. Le numéro 1 de la dernière Draft a plané sur le match pendant 18 minutes, étalant sa palette technique et sa capacité à varier le danger. Puis les Spurs ont disparu, alternant entre attentisme une fois le ballon donné à leur « big man », et gros oublis au moment de s’offrir des points faciles. Victor Wembanyama termine à 26 points, alors que Devin Vassell et Keldon Johnson cumulent un affreux 5/27 au tir…
– Kyrie Irving s’offre son All-Star Game. Non retenu pour les festivités d’Indianapolis, le meneur-arrière a rappelé que ce n’est pas parce qu’il avait perdu son talent. L’ancien Cav a été tout simplement magnifique, mettant en pièces la défense des Spurs par son toucher exceptionnel près du cercle et la qualité de ses choix au tir (15/22). Surtout, Kyrie Irving donne le sentiment de ne pas avoir été aussi heureux et apaisé depuis un moment.
– Dereck Lively II, le facteur X parfait. Façon vengeur masqué après son nez cassé, le rookie des Mavs a été une des étincelles qui a fait basculer le momentum. Toujours aussi sérieux protecteur d’arceau, l’ancien de Duke apporte vitesse et hauteur au jeu de Dallas. Un chiffre résume à lui seul son impact : un ratio +/- de +27 en seulement 17 minutes de jeu, quand Daniel Gafford, à la peine en défense sur Victor Wembanyama, a été limité à +2.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.