Le changement de salle n’a rien changé de part et d’autre. Anthony Edwards et les Wolves ont confirmé ce sentiment de domination dégagé lors des deux premières rencontres en s’imposant avec autorité à Phoenix (109-126). Auteur de 36 points, l’arrière des Wolves a montré la voie, aux côtés de cinq autres joueurs à 13 points ou plus.
Mener 3-0 dans une série est une première dans l’histoire de la franchise du Minnesota. Privés de Grayson Allen (cheville) et portés par leur « Big Three » cette nuit (tous à plus de 20 points), les Suns vont maintenant éviter de sortir par la petite porte du « sweep »…
Après une première période très disputée, avec tout de même un léger avantage pour les Wolves (53-59), où leur domination dans la raquette et aux rebonds était déjà d’actualité, les visiteurs vont accélérer. Le troisième quart-temps a pris des airs de boucherie.
Avec d’un côté, une équipe en manque flagrant de fluidité, qui a eu tant de mal à faire circuler le ballon et générer des espaces et de bons tirs face au sérieux défensif affiché par l’équipe adverse. Et quand les tirs en un-contre-un sur jeu demi-terrain ne rentraient pas, les Suns n’ont pas pu cacher leurs signes de fébrilité.
La confiance d’une équipe, les doutes de l’autre
On pense à Bradley Beal balle en main qui, après un écran reçu de la part d’Eric Gordon, a fait un léger geste de la main comme pour demander à ses partenaires de bouger. Et ces petits détails, comme ces transmissions mal assurées : une passe de Beal dans les genoux de Devin Booker, une autre mal ajustée de Jusuf Nurkic vers Beal… Un manque de rigueur terrible alors que Frank Vogel signalait à la pause que les « 50/50 balls » tuaient son équipe.
Impressions inverses côté Wolves qui, à l’instar d’Anthony Edwards, n’ont cessé de faire les bons choix en attaque, exploitant le moindre avantage de taille ou oubli défensif des Suns. À l’instar de ce tir primé en « trailer » de Karl-Anthony Towns, laissé seul en tête de raquette. Sur la base de cette adresse longue distance, les Wolves ont passé un 12-2 pour s’échapper.
Tandis que la télévision s’attardait sur les visages anxieux de James Jones et Mat Ishbia, Nickeil Alexander-Walker poursuivait son festival derrière l’arc pour offrir plus de 20 points d’avance à son équipe (95-73). Un début de révolte sera sonnée dans les minutes suivantes, avec la rentrée de Josh Okogie et un regain d’adresse longue distance de la part des vedettes des Suns.
Mais au cœur d’un Footprint Center assommé dans l’ensemble, les Suns n’ont pas pu repasser sous les 10 points. Alors que Rudy Gobert était victime d’une Flagrante II de Josh Okogie (expulsé) en contre-attaque, Anthony Edwards et les Wolves, qui ont fini le match sans rappeler Karl-Anthony Towns sur le terrain (pour s’adapter au « small ball » d’en face), ne paniquaient pas.
CE QU’IL FAUT RETENIR
– Nickeil Alexander-Walker, le facteur X. Déjà très inspiré lors de la première manche avec ses 18 points, le remplaçant a encore fait du mal à la défense des Suns, à un moment clé. En l’occurrence dans ce gros troisième quart-temps où l’arrière a planté quatre paniers primés pour aggraver l’écart, profitant de l’altruisme et des espaces générés par ses coéquipiers.
– La disette intérieure. On savait que les enjeux liés au secteur intérieur allaient être scrutés de près dans cette série. Cette nuit, l’écart entre les deux équipes dans ce domaine n’a sans doute jamais été aussi flagrant. Les Suns ont terminé avec 28 petits rebonds captés, soit… 22 de moins que leurs adversaires (50), qui ont capté trois fois plus de rebonds offensifs (15-5). Le grand écart se vérifie également dans les points dans la raquette (56-36). Difficile de s’imposer dans ce contexte.
| ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.