Ricky Rubio revient sur la défaite qui a réveillé le caractère du Jazz

Comme c’est de tradition à chaque fin de saison, les acteurs du jeu livrent leur ressenti sur l’exercice écoulé. Auteur d’une belle saison avec Utah, Ricky Rubio n’a pas échappé à la règle. Alors qu’on l’attendait à la tête des Wolves pour diriger une armada ambitieuse, le meneur espagnol a pris une belle revanche avec le Jazz en terminant à la 5e place, laissant le 8e spot et une élimination dans la foulée à son ancienne franchise du Minnesota, dans laquelle il a évolué pendant sept ans.

Le meneur garde une défaite à Atlanta à l’esprit

Interrogé sur la chaîne YouTube du Jazz, « Tricky » Rubio a évoqué les moments forts d’une saison 2017-2018 qui aura été tout sauf un long fleuve tranquille.

« Ce que je retiens c’est le cœur de cette équipe », analyse-t-il. « On a traversé beaucoup d’épreuves cette saison, mais l’équipe a montré du caractère. C’était super fun, et maintenant avec le recul, je peux dire qu’il y a beaucoup de moments dont nous pouvons être fiers et aussi de bons moments à se remémorer. Il y a cette victoire à la maison contre Portland, un des premiers matchs de la saison qu’on a gagné en prolongation. On pouvait déjà déceler la détermination et la fierté de cette équipe ».

Parmi les autres moments forts, il y a aussi une défaite inattendue à Atlanta (104-90, le 22 janvier). Un revers qui aurait pu plonger la formation de Quin Snyder dans la morosité, mais qui a eu l’effet inverse.

« Je me rappelle d’une défaite à Atlanta. On était à 19v-28d ou quelque chose comme ça… Pour n’importe quelle équipe, ça aurait déjà été synonyme de saison terminée. Mais on a montré du caractère par la suite. Le jour suivant, on s’est rendu à Detroit et lors de la causerie d’avant-match, ce n’est pas grand chose, mais Quin est entré dans le vestiaire et nous a dit : ‘Vous devez montrer du caractère ce soir’. On a gagné en prolongation (95-98). Ensuite, on va à Toronto, où on gagne sur un buzzer beater (93-97). Ces deux victoires ont eu valeur de déclic pour nous car derrière, on bat Golden State à la maison (129-99). Cette série de trois matchs, c’est un tournant dans notre saison ».

La bonne recette de Chef Ricky

Au sujet de la montée en puissance du Jazz à l’issue d’une saison régulière où le doute aurait pu s’immiscer dans l’esprit des troupes, Ricky Rubio a opté pour une métaphore qui ouvre l’appétit.

« Tout ça, ça prend du temps. C’est comme quand tu cuisines un repas. Si tu mets cinq minutes pour le préparer il sera forcément moins bon que si tu y consacres une heure. C’est ce qui s’est passé cette saison avec nous. On a concocté quelque chose de vraiment bon au cours de la saison et ça a pris du temps pour que tout se mette en place. Et quand on a été prêt, on est devenu l’une des meilleures équipes de la ligue ».

Après avoir eu des mots forts pour son coach, Quin Snyder, et l’arrière Donovan Mitchell, Ricky Rubio va observer un court repos bien mérité avec une saveur particulière, lui qui n’avait encore jamais disputé un match de playoffs.

« Je vais attaquer l’été avec un sentiment que je n’ai jamais ressenti auparavant. Ça va être un été particulier, avec l’ambition de revenir l’an prochain et de faire encore mieux que cette saison. Tout le monde a parlé des playoffs et c’était un accomplissement spécial. Quand tu as vécu ça, tu ne veux plus vivre sans. J’ai l’impression qu’avec cette équipe, on avait encore plus, en nous, à donner. Et c’est ce qu’on va faire l’année prochaine, en travaillant très dur ».

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.